La rage : une étude révèle environ 637 décès chaque année en Côte d’Ivoire

Vacciner les animaux de compagnie surtout les chien(ne)s afin de protéger les enfants, les familles et les communautés en Côte d’Ivoire (Photo : Dr)

Selon une étude de 2018, environ 637 personnes meurent de la rage chaque année en Côte d’Ivoire. Le gouvernement Ivoirien rappelle même qu’en 2023, 42 décès liés principalement à cette maladie ont été recensés et pour le début de l’année 2024 en cours, 31 autres décès y ont également été ajoutés. Toutes ces informations ressortent de la déclaration conjointe faite par les ministres Sidi Tiémoko Touré et Pierre Dimba, respectivement en charge des ressources animales/halieutiques tout comme de la santé, de l’hygiène publique et la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire.

Faite à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage commémorée le samedi 28 septembre 2024, cette déclaration a surtout montré, au regard des chiffres y étant avancés, l’ampleur du défi à relever à ce niveau. Pour les ministères concernés, il s’agit déjà, de réitérer l’urgence de combattre cette maladie mortelle qui continue de causer de nombreuses pertes en vie humaine en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, ayant exprimé leurs condoléances aux familles endeuillées, les ministères concernés ont également profité de l’occasion pour souligner, encore une fois, l’importance de la prévention en ce qui concerne la rage.

Cette prévention qui consiste déjà à vacciner les animaux de compagnie (principalement la gent canine) et à prendre rapidement en charge les victimes de morsure. Le but étant de limiter les risques de propagation relatifs à cette maladie. « La rage, bien qu’elle soit mortelle, peut être évitée grâce à la vaccination et à une réponse médicale efficace », stipule la déclaration conjointe des ministères concernés avant de rappeler l’adoption, en 2018, d’un plan intégré de lutte contre la rage en Côte d’Ivoire

Action(s)

Sous l’impulsion du Président de la république de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, ce plan est axé sur les campagnes annuelles de vaccination des animaux contre la rage, une meilleure gestion des chien(ne)s errant(e)s, l’intensification de la sensibilisation des populations et l’amélioration de la prise en charge des personnes mordues par les chien(ne)s infecté(e)s. La mise en œuvre effective de toutes ces actions a ainsi permis de gérer 150 foyers à travers la vaccination d’au moins 400 000 chien(ne)s et la prise en charge gratuite de plus de 3 000 personnes à risque. De même, pour cette année 2024, une avancée majeure a en outre été réalisée avec l’adoption du protocole de vaccination intradermique raccourci. Recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), ce protocole permet de réduire considérablement le coût et la durée du traitement des personnes exposées. Ce qui rend ainsi la vaccination plus accessible à un plus grand nombre des populations.

Aussi, tout en les invitant à s’impliquer davantage en ce qui concerne la lutte contre la rage, les deux (2) ministres ont par la suite exhorté les populations à faire vacciner leurs animaux de compagnie. Ils leur ont également recommandé de ne surtout pas oublier d’observer les mesures préventives telles que le nettoyage immédiat des plaies en cas de morsure et la consultation rapide auprès d’un médecin lorsqu’elles y sont confrontées. Ils ont finalement mis un terme à cette déclaration en saluant les efforts des professionnel(le)s de santé, des vétérinaires et des acteurs communautaires pour leur engagement à protéger les populations contre cette maladie.

Cédric KOIVOGUI

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