Médecine nucléaire : cette spécialité est une réalité en Côte d’Ivoire

Sous prescription médicale, il est possible d’avoir recours à la médecine nucléaire pour traiter diverses formes de maladies (Photo : Dr)

Avec une particularité résidant dans la capacité à visualiser le fonctionnement des organes, la médecine nucléaire est une spécialité médicale qui utilise des produits radioactifs sous forme de médicaments dits radiopharmaceutiques (rpm) pour diagnostiquer et/ou traiter diverses maladies par l’imagerie (appelée scintigraphie) et/ou par des dosages biologiques. Ces maladies peuvent être d’ordre rénal, pulmonaire, cardiaque, cancéreuse, thyroïdienne, etc. Accessible à tous et à tous en Côte d’Ivoire, cette spécialité ne peut être réalisée que sous prescription médicale avec des tarifs variant entre 30 000 et 115 000 Fcfa selon le type d’examen.

Ainsi, les tarifs sont respectivement à 30 000 Fcfa et à 45 000 Fcfa pour l’imagerie (ou la scintigraphie) (para)thyroïdienne ou rénale (pour chaque rein). Pour l’imagerie pulmonaire de perfusion, le tarif est de 55 000 Fcfa tandis que pour l’imagerie osseuse (cancer) et cardiaque, les tarifs sont respectivement à 75000 Fcfa et à 115000 Fcfa.

Invitée le mardi 15 octobre 2024 à ‘’Tout savoir sur’’(Tss), une conférence de presse hebdomadaire organisée par le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) de Côte d’Ivoire, Professeure Annick Kouamé Koutouan, Directrice de l’Institut nucléaire d’Abidjan (Imena) a d’abord indiqué que cette spécialité médicale vise surtout à diagnostiquer, à traiter et à suivre un(e) patient(e) en utilisant des produits radioactifs. Suite à cela, elle a donc appelé les un(e)s et les autres à « dédramatiser » la médecine nucléaire en Côte d’Ivoire. « Le nucléaire ne doit plus faire peur car il est au service de la santé pour le bien-être des populations. La médecine nucléaire, comme d’autres spécialités médicales, en joue un rôle crucial », a affirmé Professeure Annick Kouamé Koutouan avant de préciser que le ministère ivoirien de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle souhaite développer la médecine nucléaire dans d’autres centres de santé à travers le pays.

Aussi, revenant sur les tarifs liés à cette pratique, elle a indiqué que le gouvernement ivoirien, sous la direction de Pierre N’Gou Dimba, ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a mis en place un système de plafonnement de ces tarifs. Ce système de plafonnement  tient compte des coûts des intrants utilisés dans d’autres pays pratiquant également la médecine nucléaire. « Les tarifs appliqués à l’Imena sont bien en deçà de ceux pratiqués à l’étranger offrant ainsi aux patient(e)s, un accès plus abordable à ces soins, presque comme une subvention de l’État », a révélé Professeure Annick Kouamé Koutouan tout en spécifiant que la médecine nucléaire est un complément indispensable et fondamental de suivi des maladies cancéreuses surtout en ce mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein. « Nous travaillons en collaboration avec tous les acteurs concernés par le cancer », a ajouté la Directrice de l’Imena.

De même, après avoir remercié le gouvernement ivoirien et le ministre de tutelle pour leur soutien constant, elle a en outre profité de l’occasion pour annoncer l’ouverture prochaine d’un centre de médecine nucléaire dans la ville de Grand-Bassam.

Pour rappel, depuis octobre 2023, l’Imena a réalisé 1 307 examens permettant ainsi à plus d’une centaine de patient(e)s atteint(e)s de pathologies rénales d’éviter une chirurgie du rein.

Josiane BADET

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