Cancer de la prostate : en guérir, c’est désormais possible en Côte d’Ivoire

Le dépistage précoce du cancer de la prostate reste le principal challenge à relever en Côte d’Ivoire (Photo ; Dr)

« Après cinq (5) années de fonctionnement, les données scientifiques au 31 décembre 2023 révèlent que sur 100 patients suivis pour un cancer de la prostate au Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao) d’Abidjan, 72 sont toujours en vie, tous stades confondus. Ce chiffre contraste positivement avec les 55 % enregistrés au niveau national entre 2005 et 2015 », a souligné Pierre N’Gou Dimba, ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire à l’occasion de la célébration de novembre bleu, mois dédié à la lutte contre le cancer de la prostate.

Selon lui, ces résultats ont été possibles grâce à l’acquisition par le Cnrao de la technologie de radiothérapie de pointe Vmat (Volumetric modulated arc therapy), aussi appelée Rapid’Arc. En effet, il s’agit de la première installation de ce type dans le service public de la sous-région ouest-africaine francophone. Cette technologie révolutionnaire améliore, considérablement, la précision et l’efficacité des traitements. Ainsi, « Ces avancées démontrent qu’en Côte d’Ivoire, il est possible de guérir du cancer de la prostate lorsqu’il est détecté précocement et correctement pris en charge. Le dépistage précoce demeure donc notre principal défi », a insisté le ministre.

Aussi, pour renchérir, Professeure Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Cnrao, a précisé que, grâce au dépistage précoce, 93 % des patients diagnostiqués survivent au-delà de cinq (5) ans, un chiffre proche des standards internationaux.

Par ailleurs, les données de Globocan en 2022 avancent que le cancer de la prostate constitue un enjeu majeur de santé publique en Côte d’Ivoire. Suivant ces informations, ce cancer représente 18,9 % des cancers recensés dans le pays demeurant ainsi le plus fréquent chez les hommes, avec une prévalence de 41,3 %. Chez ces mêmes hommes, cette maladie est également la principale cause de décès avec un taux de mortalité de 36,7 %.

Reine ANZOUA

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