Dans une note d’information rendue publique le jeudi 11 avril 2024, l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (Airp) a décidé de procéder à la suspension de la fabrication et de la commercialisation de certains produits aphrodisiaques dits ‘’naturels’’. Portée à la connaissance des populations, cette décision fait suite à des tests de contrôle qualité effectués par le Laboratoire national de santé publique (Lnsp) de Côte d’Ivoire sur des échantillons de ces produits.
Les résultats relatifs à ces différents tests de contrôle qualité ont surtout révélé la présence d’importantes quantités de sildénafil dans ces mêmes produits. Le sildénafil est une substance chimique médicamenteuse indiquée dans la prise en charge des dysfonctionnements érectiles mais introduire cette substance dans le processus de fabrication constitue une adultération de ces produits car ces aphrodisiaques sont considérés comme étant exclusivement fabriqués à base de plantes. Dans le cas d’espèce, ces produits n’étant plus finalement naturels, il existe donc des risques d’en prendre pour la santé. « La consommation de ces produits frelatés, surdosés au sildénafil, entraine des maux de tête et des vertiges. Chez les patients hypertendus ou présentant des risques cardiovasculaires, des Accidents vasculaires cérébraux (Avc), des crises cardiaques, voire la mort subite, peuvent survenir », précise la note d’information de l’Airp tout en invitant les populations à formellement s’en abstenir au regard du risque que ces produits présentent surtout en matière de santé publique. Aussi, en s’appuyant sur cette décision, l’un des risques serait en outre de faire une septicémie car les normes de fabrication ou encore de dosage lié(e)s à la consommation de ces produits donne l’impression de ne pas être respectées. Dans un tel cas de figure, en prendre pourrait ainsi provoquer cette affection à cause d’une potentielle réaction extrême du système immunitaire due à l’apparition d’une infection bactérienne, parasitaire et/ou de champignons dans l’organisme juste après en avoir consommé c’est pourquoi, il est important de tirer dès maintenant la sonnette d’alarme afin d’éviter pareille situation. Hormis cela, il est également bon de faire attention à son suivi surtout lorsqu’il s’agit d’une personne souffrant d’une quelconque forme de maladies métaboliques et/ou chroniques.
Imprudence
Ce qui n’a peut-être pas été le cas de Florence. En effet, il y a trois (3) ans de cela, cette journaliste de profession, à la trentaine révolue, avait des antécédents en matière de maladies métaboliques et chroniques. Souffrant à la fois de la drépanocytose et du diabète de type 1, elle avait finalement du mal à respecter le suivi et le régime rigoureux qu’il fallait adopter afin de vivre encore plus longtemps. Une chose est sûre, elle témoignait quand même d’une envie manifeste de pouvoir vivre même si, à l’usure et avec du recul, tout portait à croire qu’elle était finalement blasée par sa situation. Pour corroborer ce sentiment, en ce qui concerne même son régime, elle a aussi ironisé une fois, dans une conversation avec de ses proches amis, sur le fait qu’elle ne le suivait pas toujours rigoureusement. « Tu sais, mon traitement, je ne le suis plus vraiment. Parfois j’ai même l’impression de le mettre du côté gauche et moi du côté droit », lui avait-elle fait comprendre à cet ami en question. Résultat des courses, il serait tenté de penser que c’est la négligence de son traitement qui aurait peut-être occasionné, quelques temps plus tard, une légère plaie entre les deux (2) premiers orteils de son pied droit juste après une pédicure qu’elle aurait en outre faite, bien avant, dans un salon d’esthétique de la place.
Infection
La plaie s’est finalement infectée vu que cette même plaie avait des difficultés à cicatriser à cause de son statut de diabétique. Cette situation étant à la fois douloureuse et éprouvante tant pour elle que pour sa famille, la solution était de procéder à une amputation des orteils au niveau de la zone concernée mais cette amputation n’a pas vraiment arrangé les choses. Elle continuait à ressentir d’atroces douleurs au niveau de son pied droit. Cette douleur vraiment éprouvante l’a, par la suite, amené à faire comprendre, à qui veut l’entendre, qu’elle en avait assez d’en souffrir… Quelques jours plus tard, ces atroces douleurs se sont matérialisées par des vomissements, un rythme cardiaque accéléré voire une insuffisance respiratoire. Il s’en est suivi son départ de la terre des vivants, quasiment, dans les bras de ses proches… Que son âme repose en paix !
Ange Carmelle OBOUE avec Jean-Paul DEMOUSS