
Cela fait juste près de 11 ans maintenant qu’elle avait commencé à ressentir, de manière récurrente, les premiers symptômes pouvant prétendre à un éventuel lupus érythémateux disséminé. Il faut aussi dire qu’au tout début, lorsqu’elle a commencé à les ressentir, Claudia a d’abord pensé à une quelconque forme sévère de paludisme. C’est même dans cette logique que ses parents s’inscrivaient lorsqu’ils ont décidé de l’envoyer à l’hôpital le plus proche de leur lieu d’habitation après avoir finalement pris conscience de ses plaintes relatives à ses fréquentes céphalées et à son état de fatigue générale. Cet insistant état de fatigue également mêlé à des douleurs sévères au niveau de ses os, de ses articulations voire de son corps tout entier.
« En plus du fait que j’avais de la fièvre lorsque ces symptômes se manifestaient, je me plaignais à chaque fois de ces douleurs et lorsque mes parents m’envoyaient à l’hôpital pour y remédier, les médecins pensaient plus à une quelconque forme de Paludisme mais le traitement ne fonctionnait toujours pas », révèle cette actuelle experte en santé animalière à la vingtaine révolue alors qu’elle était encore élève en classe de 4e dans un lycée de la place situé en Afrique centrale. Aussi, vu son état qui ne cessait de se dégrader de jour en jour, ses parents ont alors décidé, pour en avoir le cœur net, d’approfondir davantage ses examens surtout qu’elle était également anémiée durant cette même période. « C’est en les approfondissant qu’un hématologue a finalement pensé à un lupus érythémateux disséminé. Il faut aussi dire qu’il a en outre constaté, entretemps, l’apparition de ce fameux masque (en forme de papillon) sur mon visage », souligne Claudia avant d’indiquer que l’hématologue n’a pas du tout tardé, par la suite, à mener toutes les actions nécessaires afin de confirmer clairement son diagnostic.
Résultat(s)
Après l’avoir automatiquement mise sous traitement, cette hématologue a donc envoyé, en occident, tous les prélèvements sanguins qui concernaient principalement cette jeune fille. Deux (2) semaines après, les résultats émanant de tous ses prélèvements sanguins avaient déjà commencé même à faire montre des complications relatives à son statut. « Ces résultats ont montré des atteintes rénales, hématologiques en plus des éruptions cutanées et des douleurs articulaires », indique Claudia avant de spécifier qu’elle ne savait plus à quel Saint se vouer à l’annonce d’une telle nouvelle. Ressenti également partagé par Adeline même si pour cette informaticienne de profession à la trentaine révolue, le plus difficile reste à gérer l’annonce relative à ce statut aussi bien au niveau de ses proches que de sa propre personne. De son humble avis, il faut après coup, relativiser car il est possible d’en (sur)vivre. Il suffit juste d’adopter de nouvelles habitudes même si cela n’est pas du tout facile au début. « A l’annonce d’une telle nouvelle même si cela n’est pas du tout évident à faire, il faut quand même se sentir rassuré du fait qu’on bénéficiera rapidement d’un traitement, qu’on aura des médecins à notre écoute afin de nous permettre de mieux faire face à cette maladie », confie Adeline avant de souligner l’importance de pouvoir également bénéficier du soutien de tous ses proches en ce qui concerne cette situation.
Conscience
Pour en revenir au cas de Claudia, même si cette maladie a dégradé l’état de ses reins, elle ne cesse de remercier la Providence Divine et tous ses proches pour le soutien qui lui ait accordé jusqu’à présent. En effet, elle arrive tant bien que mal à y faire face car vivant dans un pays où les soins de dialyse sont beaucoup plus accessibles et beaucoup plus adaptés à son statut. « Aujourd’hui, je bénéficie même d’un traitement moins lourd qu’auparavant », se réjouit-elle. Pour Adeline, cela est aussi dû au fait qu’il ne faut pas du tout hésiter à intégrer des associations qui sensibilisent sur le Lupus car cette maladie reste quand même assez méconnue du grand public. « Ces associations mènent des actions significatives comme des marches sportives, des conférences, des colloques, des séminaires, des symposiums, des émissions radiodiffusées et télévisées, etc. Toutes ces initiatives sont mises en œuvre afin de faire comprendre aux un(e)s et aux autres que cette maladie n’est pas une fatalité », ajoute-t-elle. Quoiqu’il en soit, même si la journée du 10 mai de chaque année est déjà dédiée à la lutte contre cette maladie, il n’en demeure pas moins qu’il faille lui accorder encore plus d’intérêt. Pourquoi pas même au même titre que le cancer du sein dont les avancées sont de plus en plus remarquables ces temps-ci. « Il ne serait pas du tout mauvais d’accorder tout un mois à la lutte contre cette maladie », souhaite en outre un rhumatologue pour appuyer davantage la mise en œuvre de toutes les initiatives reliées à la lutte contre le lupus.
Olivia DECAMILLE avec Jean-Paul DEMOUSS