Troubles de l’éjaculation : entre peur, douleur, inquiétude et insatisfaction !

Peu importe le trouble auquel il est confronté, l’homme peut éprouver de la peur, des douleurs, une insatisfaction voire une hantise liées à son éjaculation lors d’un rapport sexuel avec sa partenaire (Photo : Dr)

Lorsqu’il avait encore 20 ans, il était assez facile pour Adrien, actuellement propriétaire d’une agence immobilière de la place, d’enchainer au moins deux (2) rapports sexuels sans même faire de pause dans la journée ou durant ses nuitées mais un peu plus de 30 ans plus tard, cette performance n’est plus véritablement à l’ordre du jour surtout ces derniers temps. En effet, il a commencé à ressentir, tout récemment, des douleurs intenses au niveau de son bas ventre pendant l’acte sexuel avec son ex-compagne.

Ne voulant pas lui avouer réellement ses douleurs, il a décidé de ne plus avoir de rapports sexuels avec elle sur une certaine période afin de mieux comprendre sa situation. Ce qui, selon lui, a commencé à devenir une cause de dispute perpétuelle avec sa partenaire. «  Elle me rappelait à chaque fois qu’elle ressortait insatisfaite à l’issue de nos rapports sexuels. En ce qui me concerne, je ne voulais pas l’alarmer. J’essayais juste de lui faire comprendre que j’avais des difficultés professionnels et qu’il fallait coute que coute que je trouve des solutions à mes difficultés mais elle n’y croyait pas vraiment. Pour elle, je me préservais peut être plus pour une autre femme », révèle Adrien avant d’indiquer qu’il avait pensé à en parler d’abord à un médecin mais se sentant touché, dans son égo, il s’est dit que la solution se trouverait sûrement ailleurs. Aussi, nuancé, cet avis est également partagé par Laurent, technicien en travaux publics à la trentaine révolue même si pour lui, il s’agissait plus d’une éjaculation prématurée.

Précoce

« En ce qui me concerne, lorsque j’étais encore âgé d’une vingtaine d’années, j’entrais facilement en érection mais j’éjaculais un peu trop rapidement dans mon slip. Parfois même, à la moindre petite bise ou caresse à la cuisse (un peu plus proche de mon pénis) faite par ma partenaire pendant les préliminaires. Ce qui faisait qu’il était assez difficile pour moi de revenir, encore une fois, à la charge dès qu’il fallait aller un peu plus en profondeur… », avoue Laurent tout en insistant sur le fait que sa partenaire étant insatisfaite se disait, finalement, qu’elle n’arrivait peut-être pas à bien l’exciter. A la question de savoir s’il essayait de la rassurer sur ce point, il révèle qu’il était déjà assez difficile pour lui de se remettre en cause face à pareille situation. Étant en proie à la peur et à l’inquiétude de ne pas être à la hauteur au prochain rapport sexuel, il se disait que regarder des films à caractère érotique serait déjà un bon début de solution à son problème surtout lorsqu’il se faisait conseiller par ses amis sur ce point. « Pour me conforter davantage dans ma position, j’écoutais des amis qui me faisaient croire qu’il arrivaient à maintenir leur orgasme à un certain niveau pendant leurs relations sexuelles. Certains d’entre eux me disaient même qu’ils arrivaient à faire hurler de plaisir leur partenaire lors de ces mêmes rapports », confie encore Laurent. Ce qui, en fin de compte, l’a amené, au même titre qu’Adrien, à se tourner vers des méthodes pas vraiment formelles pour trouver des solutions à leurs différents cas d’espèces.

Risques

Ils se sont donc orientés vers des personnes martelant le fait qu’ils ont des solutions dites ‘’naturelles’’ liées aux troubles de l’éjaculation précoce et/ou douloureuse. Ils ont, par la suite, essayé ces produits présentés généralement via un marketing de proximité mais, à ce niveau, si Adrien a tout de suite été interpellé sur ce sujet par sa nouvelle compagne qui est médecin, cela n’a pas été le cas de Laurent qui en a quand même profité sur une certaine période. Encore heureux qu’il n’ait pas connu des complications à l’issue de la prise de ces produits, Laurent a entretemps eu des échos par rapport à un de ses mêmes amis qui en prenait bien avant lui. « Cet ami en question se plaignait d’avoir une érection très longue. Sa partenaire étant très entreprenante lors des rapports sexuels, il se sentait ‘’surpuissant’’ jusqu’à ce qu’elle lui avoue que malgré les retards relatifs à sa manière d’éjaculer, elle ne ressentait finalement aucun retour de plaisir le concernant à l’issue de leur rapport sexuel », souligne en outre Laurent. Pour en revenir au cas d’Adrien, sa nouvelle compagne lui a fait surtout comprendre qu’il existe des méthodes moins risquées pour trouver des solutions à sa situation. Le réflexe étant ainsi de se présenter à des spécialistes pour une  prise en charge beaucoup plus adaptée à la délicatesse liée à son cas.

Olivia DECAMILLE avec Jean-Paul DEMOUSS

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