Paludisme vs Dengue : transmission différente, symptômes voisins ?

Infectés, les moustiques femelles anophèles et aedes transmettent respectivement le Paludisme et la Dengue (Photo : Dr)

A tous ceux et à toutes celles qui ne le savent peut être pas, il est commémoré, chaque 20 aout d’une nouvelle année, la journée mondiale du moustique. Cette journée est ainsi une énième occasion d’informer et/ou de sensibiliser toutes les couches sociales de nos populations sur les risques liés au fait de contracter les maladies vectoriellement transmises par les moustiques à savoir le Paludisme et la Dengue.

D’emblée, maladie à la fois fébrile et aiguë, le Paludisme est causé par cinq (5) espèces de parasite dont les plus dangereuses sont les espèces dénommées  ‘’plasmodium falciparum’’et ‘’plasmodium vivax’’. Tous ces parasites se transmettent aux êtres humains par des piqûres de moustiques anophèles femelles infectés. Quant à la Dengue, il s’agit d’une infection virale également transmise par des moustiques femelles infectés appelés aedes. Pour ces deux (2) maladies potentiellement mortelles surtout lorsque rien n’est à fait à temps pour les circonscrire rapidement, les symptômes sont, à quelques nuances près, quasiment les mêmes à savoir une forte fièvre et des céphalées intenses d’où la complexité, pour la personne concernée et/ou pour le personnel soignant, d’en faire le distinguo mais attention tout de même car pour la Dengue, il est également possible d’enregistrer des symptômes beaucoup plus spécifiques comme les douleurs rétro-orbitaires, musculaires / articulaires, de la nausée, des vomissements, un gonflement des ganglions et des éruptions cutanées sur le /la malade. Après quoi, faisant suite à un tel tableau, il est quand même important de souligner que ces deux (2) maladies sévissent généralement dans les zones (sub)tropicales. Le risque d’en être infecté(e) pouvant être encore plus élevé à cause de la saison des pluies dans ces zones favorisant, dans le même élan, les foyers relatifs à ces différentes espèces de moustiques.

Constat

Selon une publication mise en ligne sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) le vendredi 12 janvier 2024, c’est dans la région africaine de cette Organisation que l’on dénombre la grande majorité des cas de Paludisme et des décès imputables à cette maladie. La plupart de ces décès étant causée par le ‘’plasmodium falciparum’’. Ce parasite prédomine en outre dans d’autres zones à forte prévalence de Paludisme à savoir les régions de l’Asie du sud-est, de la Méditerranée orientale et du Pacifique occidental tandis que dans la région Oms des Amériques, c’est plutôt le parasite ‘’plasmodium vivax’’ qui prédomine. En 2022, on estime que 249 millions de personnes ont contracté cette maladie dans 85 pays occasionnant, la même année, environ 608 000 morts. Pour en revenir à l’Afrique subsaharienne, toujours en 2022, presque la moitié de tous les décès dus au Paludisme dans le monde se concentraient dans quatre (4) pays de cette région à savoir le Nigéria (31,1 %), la République démocratique du Congo (12,3 %), le Niger (5,6 %) et la République-Unie de Tanzanie (4,4 %). Aussi, parlant des formes sévères relatives au Paludisme, les personnes les plus susceptibles de les contracter sont les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les personnes atteintes du VIH/sida dans des cas beaucoup plus spécifiques. Parmi les autres groupes vulnérables, on compte également les migrants, les populations mobiles et les voyageurs car ces personnes peuvent se rendre dans des zones à transmission intense sans avoir développé une immunité partielle à l’issue d’une exposition prolongée dans les pays concernées. Elles ne suivent pas non plus de traitement chimio préventif afin de mieux faire face à cette maladie. Par ailleurs, en ce qui concerne principalement la Dengue, au cours de ces dernières décennies, l’incidence de cette maladie a progressé de manière spectaculaire dans le monde entier passant de 505 430 en 2000 à 6,5 millions en 2023 avec plus de 80 pays touchés dans toutes les régions de l’Oms  par cette maladie et plus de 7300 décès y étant notifiés. Loin de vouloir s’en alarmer, il est quand même bon de noter qu’une grande majorité des cas sont asymptomatiques ou bénins et les malades se soignent eux-mêmes, d’où la sous-notification du nombre réel de cas de Dengue même s’il est à déplorer le fait que de nombreux cas restent mal diagnostiqués. Ceci étant dit, quelles sont les initiatives menées concrètement par l’Oms afin de faire face à cette maladie ?

Action(s)

Dans une publication mise en ligne sur le site de l’Oms le mardi 23 avril 2024, il est indiqué que selon des estimations issues d’une modélisation, 390 millions d’infections par le virus de la Dengue se produisent chaque année. Parmi ces infections, 96 millions se manifestent cliniquement tandis que d’après une autre étude sur la prévalence de la Dengue, 3,9 milliards de personnes sont exposées à un risque d’infection par le virus relatif à cette maladie. Aujourd’hui, la Dengue est endémique dans plus de 100 pays plus précisément dans les régions Oms de l’Afrique, des Amériques, de la Méditerranée orientale, de l’Asie du sud-est et du Pacifique occidental. Les régions des Amériques, de l’Asie du sud-Est et du Pacifique occidental sont les plus gravement touchées, l’Asie concentrant environ 70 % de la charge de morbidité mondiale. Pour l’Oms, faire face aussi bien à la Dengue comme au Paludisme revient donc à adopter une approche anti vectorielle et multisectorielle en matière de lutte contre ces deux (2) maladies. Saluant ces différentes manières de lutter contre ces deux (2) maladies, il s’agira pour notre plateforme  d’information et de sensibilisation, d’amener les un(e)s et les autres à en prévenir les symptômes et à ne surtout pas les négliger dès qu’ils se manifestent, d’une façon comme une autre, dans leur organisme. Nous traiterons donc la thématique suivante : « Le Paludisme et la Dengue » durant ce mois de septembre 2024.

La Rédaction  

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