Pour Honoré, c’était finalement devenu une habitude d’avoir recours à l’automédication surtout lorsqu’il commençait à ressentir les premiers symptômes relatifs à un potentiel Paludisme à savoir les migraines sporadiques sur une période pas très prolongée mais entre ces deux (2) précédents mois, il s’en est suivi de ces céphalées de plus en plus rapprochées, une série de vomissements durant toute une nuit, plus précisément, vers la première semaine du mois de juin de cette année.
« Je ne me sentais pas bien du tout. Durant cette même nuit, je n’ai pas du tout dormi car en plus de cette série de vomissements, j’avais le corps très chaud et je ressentais des douleurs intenses au niveau de mes yeux, de mon ventre, de mes articulations voire de mon corps tout entier », révèle cet opérateur économique à la quarantaine révolue. A un tel niveau, inutile de signifier que son état avait également commencé à affoler son épouse et ses enfants. « Vraiment inquiète vu qu’il avait encore vomi vers 4h du matin, j’ai dû rassurer les enfants du fait que Papa faisait juste un malaise sans gravité avant de prendre, dans la foulée, un taxi pour nous rendre immédiatement à l’hôpital le plus proche pour en avoir le cœur net », ajoute Martine, son épouse, comptable de profession à la trentaine révolue et mère de ses deux (2) enfants. Une fois à l’hôpital, vu son état, il a rapidement été pris en charge par le personnel en place. « Le médecin a automatiquement ordonné qu’on me fasse une batterie d’examen assez spécifique car il se disait que c’était peut-être une forme sévère de Paludisme mais les résultats ont mentionné qu’il s’agissait plutôt d’une infection logée dans mon estomac. C’est juste après les autres examens complémentaires qu’il a plus penché sur un cas éventuel de Dengue dans mon organisme », confie Honoré. A la question de savoir s’il en soupçonnait un tant soit peu la cause ayant provoqué cette situation, il reste assez dubitatif même s’il reconnait que ses fréquents voyages à l’intérieur comme à l’extérieur du pays peuvent aussi justifier l’état fébrile dans lequel il était tout récemment confronté.
Idem
A quelques nuances près, son état a été quasiment le même que celui de Patricia. En effet, cette jeune étudiante en audit /contrôle de gestion à la vingtaine révolue en a été tout aussi victime dans la même période. La concernant, dès l’apparition des violentes migraines, elle a tout de suite pensé, comme Honoré, à un début de Paludisme d’où le fait qu’elle a préféré se rendre dans une pharmacie située à proximité de chez elle pour une prise en charge rapide et moins onéreuse. A ce niveau, n’étant pas encore alarmant, l’officine lui a juste remis un traitement spécifique à ses céphalées pour la soulager. Elle se sentait même déjà beaucoup mieux mais une semaine plus tard, récidive ! Elle avait rechuté mais de manière encore plus grave cette fois-ci. Prise de vertiges avec le corps constamment chaud, elle avait également perdu l’appétit. « Je me sentais tellement faible ce jour-là. Mon corps était vraiment chaud. Ma température corporelle indiquait 40 degrés de fièvre lorsque mes parents m’ont envoyé à l’hôpital. Là-bas, ils m’ont fait donc des prises de sang et d’autres examens spécifiques, etc. », souligne Patricia avant d’indiquer que lorsque le médecin a finalement autorisé le fait qu’elle puisse rentrer à la maison, elle y est restée alitée pendant près de deux (2) semaines le corps vraiment affaibli car elle éprouvait en outre d’énormes difficultés à bien se nourrir à cause de cette éventuelle forme de Dengue. Aussi, durant cette période, elle avait même commencé à remarquer des tâches au niveau de ses jambes mais faut-il remercier la Providence Divine car quelques jours plus tard, ces tâches ont disparu complètement sur sa peau alors qu’elle était encore en plein traitement.
Prudence
C’est pourquoi il ne faut surtout pas négliger ces deux (2) maladies. En effet, ce qui rend encore plus compliqué leur diagnostic, c’est le fait de penser directement au Paludisme dès l’apparition des premiers symptômes même lorsqu’ils sont légers. Dans le cas d’espèce, il ne faut pas avoir recours à une automédication prolongée surtout lorsque ces symptômes persistent et s’aggravent car les complications peuvent être encore plus délicates à circonscrire. Pour éviter ces complications, l’idéal est donc de se rendre dans un centre hospitalier pour une prise en charge beaucoup plus optimale. Sous réserve du médecin, à la suite de cette prise en charge, le traitement pourrait consister à prescrire des antipaludiques, des antiasthéniques et/ou des antibiotiques dans des cas beaucoup plus spécifiques en ce qui concerne principalement ces deux (2) maladies. Par ailleurs, en matière de prévention, il faut aussi faire attention à son alimentation ou encore son hygiène de vie de manière globale. Consommer également de la vitamine C et se reposer à la moindre sensation de fatigue.
Olivia DECAMILLE avec Jean-Paul DEMOUSS