En 2017, de 30% après cinq (5) ans, le taux de survie des femmes atteintes du cancer du sein est passé à 63%. A l’heure actuelle, grâce à la création du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao), ce taux atteint même 85% si la maladie est dépistée tôt et automatiquement prise en charge. Publiées le lundi 28 octobre 2024 par le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) de Côte d’Ivoire via Abidjan.net, un site web ivoirien d’informations générales, ces informations ont été énoncées par Professeure Judith Didi-Kouko, Directrice générale du Cnrao à l’occasion du lancement officiel des activités d’Octobre rose 2024. Ce lancement s’est tenu, le jeudi 17 octobre 2024, à Abidjan.
Aussi, toujours selon les données du Cnrao, au 30 juin 2024, ce sont 12 160 nouveaux/nouvelles patient(e)s qui ont été enregistré(e)s. Certain(e)s de ses patient(e)s proviennent des pays de la sous-région. Par ailleurs, au sein de ce centre, 63 873 consultations ont été réalisées, 3 204 traitements par radiothérapie ont été effectuées, 29 461 cures de chimiothérapie et traitements assimilés ont été exécuté(e)s. 162 581 analyses biologiques ont de même été réalisées ainsi que 7876 participations aux différentes activités d’accompagnement ont globalement été enregistrées à la date indiquée.
Construit pour donner un souffle d’espoir à toutes les femmes souffrant du cancer du sein, le Cnrao est le premier centre public uniquement destiné à la prise en charge des patient(e)s. Cette prise en charge repose sur cinq (5) piliers à savoir la prévention/ le dépistage, le plateau technique avancé, la concertation pluridisciplinaire pour la sécurité de la décision de traitement, les soins d’accompagnement et l’accessibilité financière.
Au Cnrao s’ajoute également l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan (Imena) qui permet de détecter le cancer et de nombreuses pathologies graves de façon précoce. Selon Pierre Dimba, ministre ivoirien de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, la création de cet institut a été une innovation importante au niveau du système de santé dans le pays. Dans cet élan, il a profité de l’occasion pour saluer la qualité, l’humanisation des soins et les mesures sociales mises en place permettant ainsi d’atténuer la charge dramatique de la pathologie. Actuellement, aucun traitement n’est retardé pour des raisons financières. Le/la patient(e) est d’abord soigné(e) et la facture est honorée après les soins.
Action(s)
Le ministre a également signifié son espoir de voir bientôt l’extension du Centre avec la construction d’un service d’hospitalisation. De même, les efforts pour anéantir le cancer continuent de s’étendre hors de la capitale économique. A Grand-Bassam, précisément, un deuxième centre d’oncologie médicale et de radiothérapie est en construction. A ce dispositif, vont s’ajouter des centres de cancérologie incluant la radiothérapie. Pour décentraliser la prise en charge, ces centres verront le jour à l’intérieur du pays, plus précisément, dans les pôles régionaux d’excellence de Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro, Daloa, etc.
Pour de futures et belles victoires sur cette maladie, le ministre de la Santé appelle donc à la solidarité de tous les acteurs et de toutes les parties prenantes à savoir les partenaires au développement, les entreprises, etc. Et ce, dans l’optique d’accompagner les efforts du gouvernement à ce niveau. Par ailleurs, il a annoncé le lancement d’un fonds pour aider les malades qui, en dépit des mesures sociales mises en place par le gouvernement ivoirien, ont du mal à payer leurs factures.
Ainsi, comme l’a signifié Pierre Dimba, ce sont environ 80 milliards de Fcfa qui ont été investis par l’Etat ivoirien pour mettre à la disposition des patient(e)s les innovations thérapeutiques afin que la lutte contre le cancer ne soit plus une guerre perdue d’avance. Le défi à venir est d’amener surtout les populations à se faire dépister tôt afin de bénéficier des dispositifs mis en place car désormais en Côte d’Ivoire, guérir du cancer, c’est possible !
Reine ANZOUA