Indicateurs de santé : la Côte d’Ivoire enregistre des avancées remarquables

La Côte d’Ivoire a enregistré des avancées notables en ce qui concerne plusieurs maladies y compris le VIH SIDA (Photo : Dr)

Pour le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le nombre de décès de personnes infectées est passé de 30 700 décès en 2011 à 9 500 décès en 2023. La prévalence relative à cette maladie a connu, du coup, une baisse de 51% entre 2011 et 2023 s’établissant à 1,82% à l’année 2023. Jusqu’à l’heure actuelle, 420 000 personnes vivent avec le VIH-Sida en Côte d’Ivoire. 64,3% d’entre ces personnes sont des femmes. Les nouvelles infections ont de même été réduites de plus de 50% passant de 26 900 nouvelles infections en 2012 à 10 600 nouvelles infections en 2021.

Pour le Paludisme, véritable problème de santé publique, la prévalence hospitalière est passée de 50% en 2012 à 32% en 2023. La mortalité liée à cette maladie est passée de 11 décès pour 100 000 habitants en 2017 à 4.67 décès pour 100 000 habitants en 2023, soit une réduction de plus de 50%. Dans le cadre de cette lutte, plus de 14 millions de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) ont ainsi été distribués en 2024 et le taux d’utilisation est passé de 33% en 2012 à 68% en 2021. Des résultats importants ont en outre été obtenus au niveau de la lutte contre la tuberculose. En effet, depuis 2011, ce sont 41 milliards de Fcfa qui ont été consacrés à la lutte contre cette maladie. Ces investissements ont permis d’enregistrer une baisse de l’incidence de 31% toujours relative à cette pathologie.

La santé oculaire a aussi été prise en compte car des investissements ont été réalisés dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et Centres hospitaliers régionaux (CHR). Ces investissements ont surtout permis de disposer de blocs opératoires et d’équipements ophtalmologiques à Abidjan et à l’intérieur du Pays. Jusqu’à l’heure actuelle, ce sont près de 4 000 personnes prises en charge chaque année pour la cataracte sur une incidence de plus de 52 000 cas. 92 000 élèves ont également été examinés et pris(e)s en charge en milieu scolaire. 290 000 enfants ont été soumis au dépistage des affections oculaires en milieu communautaire et 3000 lunettes ont par ailleurs été offertes aux enfants.

Publiées par le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) de Côte d’Ivoire via Abidjan.net, un site web ivoirien d’informations générales, les indicateurs relatifs à ces maladies témoignent déjà de l’impact des investissements initiés par le gouvernement Ivoirien dans le secteur de la santé. Il faut également souligner que ces indicateurs ont été rendus publics par le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire à l’occasion « des rendez-vous du gouvernement ». Cette rencontre s’est tenue, le jeudi 31 octobre 2024, à Abidjan.

Par ailleurs, assistés par du personnel qualifié, les accouchements sont passés de 59% en 2012 à 84% en 2021. La mortalité maternelle a de même été réduite de 38% passant de 614 décès/100 000 naissances vivantes en 2012 à 385 décès/100 000 naissances vivantes en 2021. Pour les enfants de moins de cinq (5) ans, la mortalité a aussi été réduite de 31% entre 2016 et 2021 passant de 96 décès/1000 naissances vivantes en 2016 à 74 décès/1000 naissances vivantes en 2021. Ceci étant dit, au niveau de la lutte contre les pathologies lourdes, les résultats sont  encore plus encourageants.

 Les cancers

Pour les malades du cancer par exemple, les chances de survie s’améliorent depuis l’ouverture du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao) en 2017. Le taux de survie à cinq (5) ans qui était de 30% pour les femmes touchées par le cancer du sein est passé à 63%  à l’heure actuelle. Ce taux atteint même 85% lorsque la maladie est dépistée tôt et correctement prise en charge. Tous ces acquis, les autorités ivoiriennes veulent les consolider. Pour ce faire, dans le cadre de la réforme hospitalière, le gouvernement Ivoirien a décidé de créer dix Pôles régionaux d’excellence santé (Pres).

Action(s)

Ces pôles ont pour objectif de renforcer l’accessibilité géographique. Et ce,  dans l’optique de permettre à chaque habitant du pays, quelle que soit sa localisation, de bénéficier dans un rayon de 150 km, de soins adéquats avec des meilleurs plateaux techniques et des médecins spécialistes. Les régions choisies sont précisément celles de San Pedro, de Man, d’Odienné, de Korhogo, de Daloa, de Bouaké, de Yamoussoukro, d’Abidjan, d’Abengourou et de Bondoukou. Leur rôle sera surtout de s’appuyer sur des établissements hospitaliers existants mis à niveau avec des standards internationaux pour ainsi être des références en matière de qualité et de disponibilité de soins. Des pas importants sont donc posés dans le secteur de la santé qui est « un droit fondamental et un puissant moteur de développement de nos États », comme le souligne Pierre Dimba, le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Cote d’Ivoire.

Effort(s)

La mise en œuvre du vaste programme hospitalier lancé en 2018 se traduit à travers le pays par la réhabilitation/la construction et l’équipement d’infrastructures sanitaires accessibles à tous et à toutes, pour garantir le droit des populations à des soins de qualité. Les investissements réalisés continuent d’améliorer les performances du système. Dans cet élan de mise en œuvre, le gouvernement ivoirien poursuit donc les investissements pour « bâtir un système de santé solide, performant et résilient, pour affronter les défis sanitaires actuels et futurs et aller vers la couverture sanitaire universelle », a également rappelé Pierre Dimba. Toutes ces actions s’inscrivent dans cette dynamique. Plus de 1 200 milliards de Fcfa sont alloués à la construction et à la réhabilitation d’hôpitaux et de structures spécialisées, afin de garantir un accès équitable aux soins de qualité, partout sur le territoire national.

Les nombreux investissements réalisés ont permis de changer la physionomie du dispositif sanitaire. Ainsi, sur la nouvelle carte sanitaire, près de 900 Établissements sanitaires de premier contact (Espc) construits passant de 1753 en 2011 à 2650 en 2024 au public, soit une hausse d’environ 51%. Trois (3) Hôpitaux généraux (Adjamé, Danané, Méagui), cinq (5) centres hospitaliers régionaux (CHR) (Aboisso, Adzopé, Bouaké, Man et San Pedro), trois (3) établissements spécialisés (Cnrao, Imena, Pôle Gynéco-obstétrique et Pédiatrique du CHU Cocody) ; 26 maternités équipées de blocs obstétricaux pour les Soins obstétricaux et néonatals d’urgence complets (Sonuc), 14 centres de dialyse contre trois (3) avant 2011, 32 antennes de transfusion sanguine contre 14 en 2011, soit 18 nouvelles antennes.

Marvin Donald BLE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *