
Ce n’était que des douleurs plutôt vives qu’elle ressentait à chaque période menstruelle souvent même bien avant le début de cette période. Assez modérées depuis l’âge de 12 ans, c’est à l’aune de la trentaine que ses douleurs ont commencé à davantage s’intensifier. Un calvaire pouvant même s’étaler sur près d’une semaine à chacune de ses règles quitte à finalement la résigner à rencontrer, il y a quelques années de cela, un médecin généraliste puis un(e) gynécologue afin d’avoir de plus amples éclaircissements en ce qui concerne cette situation.
C’est à l’issue d’un bon nombre de visites auprès de tous ces expert(e)s en santé qu’elle a été diagnostiquée d’une endométriose modérée. Comme dans la plupart des cas, les douleurs subies par Suzanne étaient localisées au niveau du bas ventre jusqu’à son bassin. « Après plusieurs visites et des batteries d’examen assez spécifiques, les médecins m’ont déclaré une endométriose modérée à mes 37 ans. Au départ, les douleurs étaient assez supportables mais au fil des années, ces douleurs s’amplifiaient davantage surtout pendant la période d’ovulation », révèle cette assistante de direction avant de souligner que cette situation a aussi eu de mauvaises retombées notamment sur sa vie conjugale. « Parfois, les mêmes douleurs se manifestaient hors de ma période menstruelle, ce qui m’empêchait, lorsque ces douleurs s’intensifiaient, d’avoir des rapports sexuels avec mon partenaire tellement j’en souffrais », souligne cette jeune femme à la quarantaine révolue tout en restant jusque-là ignorante des causes l’ayant amenée à être confrontée à cette maladie.
Délicate
La même situation dans laquelle Rachel était aussi confrontée sauf que dans son cas, elle a pu avoir des enfants même si ce n’était pas forcément évident. « C’est lorsque j’approchais la trentaine d’âge que les médecins ont déclaré que j’avais une endométriose. Étant enceinte, ils m’ont donc mis sous haute surveillance durant quasiment toute ma grossesse », confie cette femme d’affaire avant de revenir sur la période durant laquelle elle en était exposée. « Les douleurs se sont plus ou moins estompées à partir du 2e trimestre de ma grossesse mais pas pour longtemps car ces douleurs vraiment intenses ont repris un peu plus tard un peu avant le terme de la grossesse. Inutile de souligner que cette situation était vraiment atroce durant toute cette période », ajoute cette jeune femme à la trentaine révolue. Quoiqu’il en soit, Providence divine aidant, elle a quand même pu avoir des jumeaux (une fille et un garçon) en bonne santé à l’issue de l’accouchement encore plus éprouvant que sa période de grossesse.
Méthode(s)
Encore heureux pour cette jeune femme car l’endométriose est une maladie qui favorise, dans des cas encore plus complexes, des problèmes d’infertilité bien souvent chez la personne y étant confrontée. Difficile ainsi d’en dire autant par rapport à Suzanne car même si l’endométriose ne l’empêche pas de contracter une grossesse, elle préfère ne pas tenter le coup de peur d’être en proie à toutes ces douleurs dont elle en fait déjà l’objet. Parlant du traitement, sous réserve de ses médecins, elle a juste recours à des prescriptions médicamenteuses dès la manifestation éventuelle des douleurs durant ou hors de ses périodes menstruelles. « Je prends des calmants et il m’arrive de pratiquer des activités assez spécifiques comme le Yoga ou encore l’hypnose pour mieux faire face à cette situation », conclut cette jeune femme jusque-là célibataire et sans enfants.
Emmanuelle YOMAN avec Jean-Paul DEMOUSS