Bien souvent, sur un moment assez prolongé, elle se plaignait de douleurs qui se manifestaient intensément au niveau de son (bas) ventre. De temps à autre, ne s’arrêtant pas là, ces mêmes douleurs descendaient jusque dans ses jambes, ce qui l’empêchait ainsi de mener à bien toutes ses activités quotidiennes car, il faut aussi discrètement le dire, il lui arrivait de les ressentir durant les rapports sexuels avec son conjoint sans oublier parfois le fait qu’elle pouvait même en être encore confrontée hors de ses périodes menstruelles.
Qu’à cela ne tienne, pour Nadia, il fallait donc y faire face à chaque fois que les symptômes se manifestaient dans son organisme. Par ailleurs, comme si cela ne suffisait pas, il lui arrivait d’être confrontée à des écoulements de sang encore plus flagrants au niveau de son bas ventre jusqu’à son bassin. « En plus des douleurs très violentes, j’avais des saignements très abondants. J’avais également des problèmes digestifs assez fréquents. Je souffrais de ballonnements et il m’arrivait de vomir et/ou encore de m’évanouir quitte à croire que j’allais en mourir tellement ces vomissements étaient vifs », confie cette étudiante en marketing et communication à la vingtaine révolue. A la question de savoir comment elle s’y est finalement prise pour mieux gérer cette situation, elle explique que c’est à l’issue d’une opération de l’appendicite qu’elle a finalement été suspectée d’une endométriose et/ou d’une adénomyose en même temps par les médecins.
Errance
Entretemps car il lui a fallu quand même quatre (4) ans pour avoir une idée beaucoup plus claire par rapport au diagnostic confirmant finalement son statut. « Juste après ce diagnostic, pour y faire face, mon médecin traitant me prescrivait des pilules contraceptives. Ces pilules permettaient de soulager un tant soit peu mes douleurs mais, à la longue, j’y étais à nouveau confrontée de manière déréglée pour ne pas dire désordonnée. Il fallait donc adopter un tout autre traitement encore plus contraignant avec mon gynécologue » précise Nadia. Situation pareille à quelques nuances près pour Tina sauf que pour son cas, l’expert(e) en santé lui a surtout conseillé d’arrêter de fumer la cigarette. « A sa demande, je lui ai fait savoir qu’il m’arrive de m’adonner à la consommation de la cigarette vu le métier dans lequel je m’illustre. Du coup, il m’a intimé le fait de ne plus fumer au risque d’aggraver davantage mon cas », révèle cette tenancière de bar à la trentaine révolue.
Mesure(s)
A un tel niveau, au même titre que l’endométriose, la prise en charge, le traitement et le suivi sont du ressort des spécialistes intervenant dans la gestion optimale de l’adénomyose. Reste donc à la personne concernée d’avoir recours à ces expert(e)s en santé même s’il peut arriver que cela puisse prendre un peu plus de temps que prévu afin de trouver la solution adéquate à la gestion efficiente de cette maladie. C’est même ce qui a d’ailleurs été le cas de Laura. En effet, c’est après un bon nombre d’années qu’elle a enfin pu trouver un traitement beaucoup plus adapté à la gestion de son adénomyose. « Il a fallu une bonne dizaine d’années tout au plus après le début de mes toutes premières règles pour que mon gynécologue puisse trouver le traitement qui me conviendrait le mieux juste après le diagnostic attestant de ma situation (…) Durant toute cette période, j’ai dû alors me résoudre à affronter toutes les récidives relatives aux symptômes liés principalement à cette maladie », conclut cette assistante de direction à l’aune de la quarantaine avant d’indiquer qu’elle n’hésite pas à aller le consulter à la moindre apparition d’un quelconque symptôme lié précisément à son statut.
Emmanuelle YOMAN avec Jean-Paul DEMOUSS