Variole du singe : le gouvernement Ivoirien prend des mesures strictes

La variole du singe a été déclarée par le CDC Africa et l’OMS comme urgence de santé publique de portée internationale le mercredi 14 août 2024 (Photo : Dr)

En anglais ‘’Monkeypox’’ abrégée « Mpox », la variole du singe est une maladie infectieuse virale. Caractérisée par une fièvre, des maux de tête / de dos, des douleurs musculaires, un gonflement de ganglions et une éruption cutanée sous forme de taches voire de pustules, cette maladie se transmet à l’être humain par contact avec le sang ou les fluides corporels de personnes ou d’animaux infectés. Pour en éviter la propagation, le gouvernement Ivoirien a décidé de mettre en place un certain nombre de mesures. Publiées le mardi 30 juillet 2024, ces mesures ont été confinées dans un communiqué du Ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire.

D’emblée, les premières mesures consistent déjà en l’activation du Centre des opérations d’urgence de santé publique (Cousp) et au renforcement de la surveillance épidémiologique dans tous les établissements sanitaires afin d’assurer la détection précoce des cas suspects. Les autres mesures portent sur l’information/la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention de la maladie. Assurer également la prise en charge gratuite des malades tout comme le renforcement des mesures de prévention et de contrôle de l’infection dans les établissements sanitaires sans oublier l’élaboration d’un plan multisectoriel de lutte contre cette maladie infectieuse virale.

Recommandations

En plus d’amener les populations à opter pour la consommation de la viande bien cuite, le gouvernement Ivoirien leur recommande également d’éviter de manipuler et/ou de consommer les animaux sauvages trouvés morts ou malades. Faisant suite à cette mesure de prévention, le Ministère des eaux et forêts a produit, le mardi 06 aout 2024, un communiqué portant sur l’interdiction de la détention d’animaux sauvages vivants » car « la détention des animaux sauvages vivants, notamment les singes, chimpanzés, rats et écureuils, comme animaux de compagnie et la consommation de la viande de brousse, particulièrement celles des singes et des rongeurs, sont des facteurs favorisant la propagation de cette maladie », stipule ce communiqué.

Par conséquent, le Ministère invite donc toutes les personnes détenant en captivité ces animaux sauvages vivants dans les domiciles, terrains, fermes, hôtels ou tout autre lieu, sans document d’autorisation, de les rendre au service le plus proche au plus tard le samedi 31 août 2024. Aussi, conformément aux dispositions en vigueur, les contrevenants à cette mesure sont passibles de poursuites judiciaires et de peines allant de 5 à 20 ans d’emprisonnement et/ou d’une amende allant de 5 à 100 millions de FCFA. Pour ne pas en arriver jusque-là, le Ministère en appelle donc « au civisme et à la collaboration des populations afin d’endiguer la propagation de cette maladie mortelle ».

Prise en charge

A ce niveau, les autorités ivoiriennes recommandent aux populations de se faire consulter dans un centre de santé en cas d’apparition de fièvre et d’éruptions cutanées. Il faut aussi éviter tout contact physique rapproché avec les personnes infectées par la variole du singe et éviter de toucher les fluides biologiques et corporels des malades. Porter des gants et un équipement de protection pour soigner les malades, tousser ou éternuer dans un mouchoir, le jeter et se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon après avoir été en contact avec un(e) malade.

Cédric KOIVOGUI

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