Afin de faire faire face, de manière plus efficiente, aux 12 000 nouveaux cas de malades d’insuffisance rénale enregistrés chaque année dans le pays, le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire, sous l’impulsion du gouvernement ivoirien, a procédé au renforcement du dispositif relatif à la prise en charge de cette maladie. Du coup, le dispositif relatif à cette prise en charge est passé de 10 postes de traitement en 2011 à 157 en 2023.
Dans une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse (Aip) publiée le dimanche 8 décembre 2024 sur Abidjan.net, un site web ivoirien d’informations générales, il est en outre souligné la création, à ce jour, de 15 centres d’hémodialyse en Côte d’Ivoire. Dans le pays, ces 15 centres d’hémodialyse sont déjà répartis dans plusieurs villes à savoir Abidjan, Adzopé, Aboisso, Gagnoa, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et Man. A ces différents centres d’hémodialyse et postes de traitement s’ajoute également le Centre national de prévention et de traitement de l’insuffisance rénale (Cnptir) qui existe depuis 2012.
En les multipliant, l’objectif est surtout de rapprocher les malades de tous ces établissements « Les personnes atteintes de l’insuffisance rénale sont généralement affaiblies par la maladie. C’est donc très avantageux pour elles de suivre un traitement sans parcourir de longues distances », affirme Docteur Huram Anet, néphrologue au Centre d’Hémodialyse d’Aboisso (situé dans l’enceinte du Chr de cette ville) tout en faisant remarquer que 60 patient(e)s y sont accueilli(e)s dans ce centre.
Pour rappel, une séance de dialyse dans ces différents établissements publics coûte 1 750 Fcfa contre 60 000 à 150 000 Fcfa dans les établissements privés. Le renforcement du dispositif pour la prise en charge efficiente de cette maladie est donc un véritable soulagement pour les patient(e)s comme le soulignent les témoignages recueillis par le Centre d’information et de communication (Cicg) de Côte d’Ivoire. « La subvention de l’État nous soulage. Nous sommes nombreux à ne pas avoir les moyens de faire la dialyse dans les hôpitaux privés », confie Jean Boti, infirmier à Aboisso, atteint de l’insuffisance rénale. « En plus d’être pris en charge par l’État, nous recevons des soins de santé de qualité » ajoute Souanga Serge lors de sa séance de dialyse.
Reine ANZOUA