Salmonellose/fièvre typhoïde : en ce début d’année, cerner l’un dans/ou l’autre ?

Les symptômes relatifs à ces deux (2) infections sont quasiment les mêmes à quelques nuances près (Photo : Dr)

Juste après avoir parlé de la diarrhée sur notre plateforme d’information et de sensibilisation sur toutes les formes de maladie, nous pensons qu’il est parfaitement logique de nous pencher, en ce début d’année, sur la thématique suivante : « la salmonellose et/ou la fièvre typhoïde ». En effet, étroitement liées et potentiellement mortelles, ces deux (2) infections sont provoquées par une bactérie dénommée « salmonella » sauf que pour la fièvre typhoïde, il faut aussi y ajouter le terme « typhi » à la dénomination de cette bactérie, ce qui donne donc à la bactérie liée à cette infection, la dénomination suivante : « salmonella typhi »

Tout comme la fièvre typhoïde, les symptômes associés à la salmonellose sont, à quelques nuances près, des céphalées, une fatigue généralisée, une apparition brutale de fièvre, des douleurs abdominales, des constipations, la diarrhée, des nausées et parfois des vomissements dans des cas encore plus complexes. Apparaissant de 6 à 72 heures ou généralement de 12 à 36 heures après l’ingestion de salmonelles, l’infection peut durer deux (2) à sept (7) jours. Dans la majorité des cas, ces symptômes sont relativement bénins, les patient(e)s peuvent ainsi guérir sans traitement hautement spécifique mais attention tout de même car chez les enfants et les personnes âgées, la déshydratation y étant associée peut devenir grave voire même engager le pronostic vital de la personne concernée. Ceci étant dit, qu’en est-il des origines pouvant éventuellement être liées à ces deux (2) infections.

Source(s)

On retrouve les salmonelles chez la plupart des animaux domestiques et sauvages. Les salmonelles sont aussi présentes chez les animaux destinés à l’alimentation humaine tels que les volailles, les porcs et les bovins mais aussi chez les animaux de compagnie comme les chiens, les chats, les oiseaux, les tortues, etc. Il est en outre important de souligner que ces bactéries peuvent passer dans toute la chaîne alimentaire, à partir des denrées pour les animaux, dans la production primaire et remonter toute la filière jusqu’aux ménages, aux services de restauration et aux institutions. En général, l’être humain peut les contracter en consommant de l’eau et/ou des aliments contaminé(e)s d’origine animale (principalement des œufs, de la viande, de la volaille et du lait) même si d’autres denrées comme les légumes verts contaminés par du fumier, peuvent être impliqués dans la transmission. Par voie féco-orale, la transmission interhumaine est de même possible. Toujours chez l’être humain, des cas surviennent lors des contacts avec des animaux infectés notamment les animaux de compagnie. Bien souvent, ces animaux ne montrent aucun signe de maladie. Ceci étant dit, qu’en est de la fièvre typhoïde de manière encore plus spécifique ?

Fièvre typhoïde

En ce qui concerne précisément cette infection, la bactérie dénommée « salmonella typhi » concerne l’être humain. Présente dans le tube digestif, cette bactérie circule dans le sang des personnes atteintes, ce qui entraine, de manière globale, les symptômes précédemment cités sauf qu’il est aussi possible que ces personnes soient de même confrontées à des éruptions cutanées ou encore à des complications graves voire mortelles dans des cas encore plus sévères. Seules les analyses de sang permettent donc de confirmer ou non la maladie. Par ailleurs, l’amélioration des conditions de vie et l’introduction des antibiotiques ont entraîné une baisse drastique de la morbidité et de la mortalité imputables à la fièvre typhoïde dans les pays industrialisés. Cependant, cette maladie reste un problème de santé publique dans de nombreux pays en développement des régions Africaine, de la Méditerranée orientale, de l’Asie du sud-est et du Pacifique occidental de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Dans une publication mise en ligne, le jeudi 30 mars 2023, sur le site de cette Organisation, il a été signifié que selon les estimations de 2019, on compte neuf millions de cas de fièvre typhoïde par an, dont environ 110 000 mortels. Maximal pour les enfants, le risque est encore plus élevé dans les populations n’ayant pas accès à l’eau potable et à des services d’assainissement suffisants. Face à un tel tableau, des initiatives sont donc menées en ce sens…

Action(s)

En partenariat avec d’autres parties prenantes, l’Oms insiste fortement sur l’importance de la sécurité sanitaire des aliments en tant qu’élément essentiel pour garantir l’accès à une alimentation saine et nutritive. Dans le cas de la salmonellose, l’Organisation présente des politiques et des recommandations couvrant l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation en s’appuyant sur diverses expertises dans différents secteurs… Quant à la fièvre typhoïde, en mars 2023, cette Organisation avait pré qualifié deux (2) vaccins antityphoïdiques conjugués. Le vaccin antityphoïdique conjugué confère une immunité plus longue que les anciens et ce vaccin peut être administré en une seule dose aux enfants à partir de l’âge de six (6) mois. L’utilisation généralisée du vaccin antityphoïdique conjugué dans les pays touchés devrait non seulement faire baisser la charge de morbidité dans les pays d’endémie mais aussi sauver des vies, éviter le recours aux antibiotiques et freiner l’augmentation de la résistance de « Salmonella typhi » aux antibiotiques.

La Rédaction

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