Autisme : les populations ivoiriennes invitées au dépistage précoce

Le dépistage précoce permet d’assurer une meilleure prise en charge des enfants autistes (Photo : Dr)

En plus de former davantage le personnel de santé sur l’autisme,  il s’agit de leur procurer le matériel adéquat sans oublier le fait de pouvoir également mener des campagnes de sensibilisation afin de permettre aux populations ivoiriennes, d’avoir une meilleure connaissance de la maladie. D’emblée, telles sont les actions déjà envisagées par Pierre N’Gou Dimba, ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire en ce qui concerne précisément l’autisme dans le pays. Il compte surtout les mettre en œuvre pour ainsi lutter, de manière encore plus efficiente, contre cette maladie.

Ayant au préalable expliqué que l’autisme fait partie des maladies de troubles mentaux méconnues qui handicapent les populations, il a également profité de l’occasion pour inviter les populations ivoiriennes au dépistage précoce, ce qui devrait favoriser une meilleure prise en charge relative à cette maladie. L’invitation à ce dépistage précoce a été lancée à l’ouverture du premier congrès international sur l’autisme organisé en Côte d’Ivoire. Sur le thème : « L’autisme en Afrique conformité ou originalité », ce congrès international s’est précisément tenu, le mercredi 11 décembre 2024, à l’institut national de santé publique (Insp) d’Abidjan, situé dans la commune d’Adjamé.

Après avoir rappelé les efforts du gouvernement ivoirien dans le cadre de la lutte contre cette maladie, il a insisté davantage sur le fait que les parents ne doivent pas hésiter à procéder au dépistage précoce de l’autisme au niveau de leurs enfants. « Une fois que les enfants sont dépistés tôt, on peut les accompagner par une bonne éducation et leur professionnalisme. Le dépistage le plus tôt possible joue un rôle important dans la bonne prise en charge de l’autisme »,  s’est-il exprimé avant de souligner, encore une fois aux parents, le caractère impérieux de procéder à un tel dépistage pour leurs enfants. « C’est essentiel parce que les autistes ont des capacités insoupçonnables qui sont au-delà de ce que nous pensons. Une bonne prise en charge permettra à ces personnes-là de produire et de participer au développement de leur pays », a en outre ajouté le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire.

Dans la même veine, il a révélé qu’en dehors du centre Marguerite Té Bonlé situé au sein de l’Insp, il faut aussi en créer d’autres dans les dix (10) pôles régionaux, ce qui devrait permettre un rapprochement de la prise en charge des parents grâce au renforcement du plateau technique dont dispose déjà le pays.

Quant à Yavo William, directeur général de l’Insp, il a indiqué que le congrès va favoriser une meilleure compréhension de l’autisme en réunissant les acteurs clés afin de partager les avancées scientifiques et de converser sur les pratiques innovantes en la matière. Et ce, dans l’optique de développer des stratégies adaptées pour une prise en charge globale et inclusive des personnes autistes.

Les trois (3) jours de congrès ont ainsi permis d’offrir un espace de formation sur des thématiques spécifiques à l’autisme. Ayant enregistré la participation de plus 300 personnes venus de 16 pays d’Afrique et de l’Europe, ces assises ont été surtout une occasion de présenter des communications scientifiques, de faire l’état des lieux des pratiques, de sensibiliser les gouvernants, les professionnel(le)s et les parents sur l’autisme. En collaboration avec le Centre d’excellence autisme imind et Vinatier psychiatrie universitaire Lyon Métropole, ce congrès international sur l’autisme a été organisé par l’Insp à travers le Centre Marguerite Té Bonlé et le groupe de recherche en santé mentale et en environnement psychosocial.

Josiane BADET

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