Salmonellose et/ou fièvre typhoïde : mauvais relents, malaise intense !

De la fatigue générale aux éruptions cutanées en passant par la diarrhée, les nausées ou encore les vomissements, les symptômes peuvent aussi se manifester de diverses manières en fonction des infections liées à la salmonellose et/ou à la fièvre typhoïde (Photo : Dr)

Il lui avait pourtant fait la remarque par rapport à l’odeur vraiment prononcée se dégageant de cette viande de brousse achetée, quelques jours plus tôt, au retour d’un voyage en plein cœur du pays mais en parfaite cuisinière, elle lui avait rétorqué que cette forte odeur allait totalement disparaître à la cuisson. Après, il faut quand même avouer le fait qu’il y a avait un bon bout de temps qu’elle ne s’en était pas délectée. Au tout début du mois de février de l’année précédente, l’occasion était donc toute trouvée de rattraper le coup en préparant cette fameuse sauce aubergine qui devrait, normalement, y aller avec…

Durant la préparation du met, Désiré, le fils de Germaine en n’était de moins en moins convaincu du fait qu’il était toujours possible de la consommer.  Inquiet, il lui faisait donc des relances sur le fait que cette fameuse viande de brousse pouvait être avariée mais sa mère ne l’entendait pas de cette oreille. « Ne t’inquiète pas, quand on passera à table tout à l’heure, tu m’en diras des nouvelles comme d’habitude », disait-elle afin de le rassurer. Ce qui a, en fin de compte, bien fonctionné car ils se sont quand même bien régalés tous les deux (2) durant le dîner juste après une bonne assiette de salades en entrée suivi d’un léger dessert…

Manifestation

Mais en pleine nuit, durant le sommeil, Désiré a commencé à ressentir des douleurs intenses au niveau de son abdomen. Pensant d’emblée à une légère diarrhée, il s’est tout de suite rendu aux toilettes pour se soulager. « Il était environ 3h du matin et les douleurs au niveau de mon estomac commençaient bizarrement à s’intensifier. Ayant quand même la chance d’avoir les toilettes juste à côté, j’ai pu directement aller me soulager », révèle ce revendeur de pièces automobiles à la vingtaine révolue avant d’avouer que ce bref soulagement n’était que le début du calvaire.  « Après coup, j’avais maintenant une intense envie de vomir mais quand j’essayais au début, je n’y arrivais pas et quand j’ai pu enfin y arriver. Au moindre rôt, j’en ressentais encore l’envie à croire qu’il était impossible de se sentir beaucoup mieux même après avoir autant vomi », ajoute Désiré tout en restant jusque-là surpris de cette situation car sa mère était aussi dans le même cas. « J’ai également eu mal au ventre mais juste un peu après son premier passage aux toilettes. Cependant, à la différence de mon fils, j’arrivais à vomir assez facilement mais cela commençait à vraiment m’inquiéter quand j’y allais aux toilettes plusieurs fois de suite pour rendre tout ce qui était dans mon ventre », appuie cette aide-soignante de profession. A la question de savoir si le fait d’avoir consommé cette viande en était peut être la cause majeure, Désiré y adhère plus ou moins mais pour sa mère, la cause pourrait être ailleurs. « On consomme également du lait caillé juste après le dîner. Même si mon fils penche plus pour la viande, je me dis que ce lait caillé peut y être aussi pour quelque chose », souffle cette récente retraitée de la fonction publique à la soixantaine révolue.

Soins

 A l’hôpital où ils ont pu s’y rendre automatiquement au petit matin, Germaine et son fils ont été pris(e)(s) en charge par le corps médical de l’établissement. Les ayant reçu, chacun(e) selon son cas, à  l’issue des premiers examens, ils ont été mis sous traitement antibiotique mais Désiré faisant un début de fièvre, a eu un traitement beaucoup plus spécifique. « En plus de m’avoir prescrit des antibiotiques, j’ai eu également droit à un antipaludique et à d’autres sortes de médicament », indique Désiré. Traitement quasiment pareil pour Germaine, sa mère  mais c’est un peu plus tard dans la journée qu’ils ont commencé à se sentir un peu mieux. « Dès le début du traitement, l’envie de vomir était de moins en moins récurrente. Quelques heures plus tard, je ressentais une légère amélioration, l’envie de vomir s’estompant au fur et à mesure », s’en réjouit-elle. Poursuivant, sa mère révèle que c’est 72 heures après qu’ils ont commencé à voir formellement les effets bénéfiques des médicaments leur ayant été prescrits. « Le traitement s’est quand même étalé sur deux (2) semaines. Le médecin nous recommandant d’y aller jusqu’au bout histoire de limiter la résistance des Infections aux antibiotiques prescrits », souligne Germaine. En ce qui les concerne en tout cas, encore heureux qu’elle et son fils ont pu en être rétabli(e)s car cette situation a été vraiment éprouvante pour Marie, étudiante en bio science qui a en outre été confrontée, il y a cinq ans de cela, à un épisode intense de fièvre typhoïde.

Extrême

Élève en classe de terminale dans le temps, cet épisode était tellement contraignant qu’il lui fallait adopter des mesures drastiques pour s’en sortir. « Durant la période, on m’avait prescrit de puissants antibiotiques mais c’est après trois (3) mois de traitement que j’ai commencé à mieux me sentir et c’est à l’issue d’un examen poussé de mes selles que le médecin m’a fait savoir que j’en étais totalement rétablie. Il faut aussi dire que durant cette période, mes habitudes en matière d’hygiène étaient très strictes. Je faisais attention à mon alimentation afin de ne plus être en proie à des infections pouvant susciter une éventuelle résurgence de cette maladie », conclut cette actuelle experte en nutrition/diététique à la vingtaine révolue.

Laure KOUAME avec Jean-Paul DEMOUSS

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