Endométriose : jeunes filles/ femmes, attention à cette maladie sournoise !

Indépendamment de leur origine ethnique ou de leur statut social, l’endométriose est une maladie complexe qui touche de nombreuses personnes dans le monde, dès leurs premières règles jusqu’à la ménopause (Photo : Dr)

En ce mois dédié à la célébration des droits des femmes dans le monde entier, nous avons décidé de nous pencher sur l’une des complications majeures déjà liées à la dysménorrhée. Pour ce faire, au niveau de notre plateforme d’information et sensibilisation sur toutes les formes de maladie, la thématique que nous allons aborder est donc la suivante : « L’endométriose ». En effet, caractérisée par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, l’endométriose est une maladie pouvant entraîner une douleur aiguë dans le bassin quitte même à occasionner, dans le même élan, des difficultés à tomber enceinte au niveau de la jeune fille tout comme de la femme.

Pouvant apparaître dès les premières règles pour durer jusqu’à la ménopause, cette maladie provoque des réactions inflammatoires au niveau de l’organisme de la personne y étant concernée. Chroniques, ces réactions inflammatoires peuvent également engendrer la formation de tissu cicatriciel (amas de tissus, fibrose) dans le bassin et dans d’autres parties du corps de la jeune fille et/ou de la femme. A un tel niveau, plusieurs types de lésion pourraient être constatés à savoir l’endométriose superficielle, localisée principalement dans le péritoine pelvien, le kyste ovarien endométriosique (endométriome), localisé dans les ovaires, l’endométriose profonde, localisée dans le septum recto-vaginal, la vessie et le rectum et dans de rares cas, des lésions d’endométriose hors du bassin. Ceci étant dit, au-delà de la douleur ressentie par la jeune fille et/ou la femme durant ses menstrues, qu’en est-il aussi des autres symptômes généralement associés à cette pathologie ?

Signes

Les jeunes filles et/ou les femmes ne manifestent pas toujours des symptômes relatifs à l’endométriose mais certaines d’entre de ces personnes peuvent quand même ressentir une douleur dans la partie inférieure du ventre (bassin). La douleur peut être encore plus perceptible au moment des règles, pendant ou après les rapports sexuels et au moment de déféquer ou encore d’uriner. D’autres de ces jeunes filles et/ ou de ces femmes peuvent aussi être confrontées à des saignements abondants (pendant les règles ou entre les règles), à des ballonnements, des nausées, une fatigue intense, une dépression ou de l’anxiété. Dans des cas moins extrêmes, les symptômes s’atténuent souvent après la ménopause même si ce n’est pas toujours le cas dans d’autres contextes encore plus complexes. Sur cette base, les symptômes étant donc variables et généraux, les professionnel(le)s de santé ont parfois du mal à la diagnostiquer. Par ailleurs, il est important de souligner que les personnes concernées ignorent bien souvent ce qui est leur arrive par rapport à cette maladie. Au niveau de Savoir + Santé, il est alors de notre devoir d’en savoir un peu plus sur les causes pouvant être potentiellement liées à pareille situation.

Facteurs

Selon une publication mise en ligne, le vendredi 24 mars 2023, sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’endométriose est une maladie complexe qui touche près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes. Et ce, indépendamment de leur origine ethnique ou de leur statut social. Jusqu’à l’heure actuelle, de nombreux facteurs peuvent aussi en justifier la manifestation. La maladie pourrait ainsi découler de menstruations rétrogrades, d’une métaplasie ou encore de cellules souches pouvant se propager dans l’organisme à travers les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Les œstrogènes peuvent en outre augmenter les inflammations, le développement de l’endométriose et les douleurs qui y sont associées dans des cas encore plus spécifiques.  

Impact

D’une manière globale, l’endométriose a d’importantes répercussions sociales, économiques et en matière de santé publique. Les douleurs aiguës, la fatigue, la dépression, l’angoisse et l’infertilité qu’elle provoque entraînent une diminution de la qualité de vie des personnes touchées. Chez certaines d’entre elles, l’endométriose entraîne même des douleurs handicapantes les empêchant d’aller travailler ou d’étudier. Les douleurs provoquées par l’endométriose peuvent, dans la même veine, pousser des malades à interrompre des rapports sexuels ou à les éviter, ce qui a finalement un impact sur leur santé sexuelle et sur celle de leurs partenaires. En renforçant ainsi le droit à une santé sexuelle / reproductive, une qualité de vie et un bien-être global qui soient les meilleurs possibles, la lutte contre l’endométriose permettra à ces jeunes filles et/ou à ces femmes d’avoir prise sur leur propre vie. 

Initiatives

Ainsi, au nombre de ses actions, l’Oms a noué des partenariats avec de nombreuses parties prenantes, notamment des établissements universitaires, des acteur(e)s non étatiques et d’autres organismes qui jouent un rôle actif dans la recherche en vue de mettre sur pied des modèles efficaces de prévention, de diagnostic, de traitement et de prise en charge des cas d’endométriose. Cette Organisation collabore également avec la société civile, les groupes de soutien et toutes les parties prenantes concernées afin de faciliter la collecte et l’analyse de données relatives à la prévalence de l’endométriose par pays et par région pour mieux adresser les prises de décision.

La Rédaction

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