
Tout en trouvant des solutions idoines aux problèmes de sous-nutrition dans le pays, le Plan national multisectoriel de nutrition (Pnmn) 2024-2027 permettra surtout à la Côte d’Ivoire de réduire les carences en micronutriments et de contrôler l’émergence de la surcharge pondérale voire de l’obésité avec leurs conséquences. Concrètement, en plus de favoriser la réduction de la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans de 21,6% à 18%, la mise en œuvre de ce plan contribuera à réduire de 6% à 5% la prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les enfants de cette même tranche d’âge.
Toujours dans la dynamique de mise en œuvre du Plan national multisectoriel de nutrition (Pnmn) 2024-2027, il s’agira par la même occasion de contribuer à réduire la prévalence du faible poids de 14,8% à 10% chez l’enfant et de réduire en outre la prévalence de l’anémie chez la femme en âge de procréer de 61,4% à 40%. Ce qui devrait ainsi accroitre, dans la même veine, le taux de l’allaitement maternel exclusif de 34,3% à 50%. Publiées par le Centre d’information et de communication (Cicg) de Côte d’Ivoire le mardi 20 mai 2025 via Abidjan.net, un site web ivoirien d’informations générales, ces statistiques ont été dévoilées par Nialé Kaba, ministre ivoirienne de l’économie, du plan et du développement lors d’une table ronde sur le financement du Pnmn 2024-2027. Cette table ronde s’est tenue, le jeudi 15 mai 2025, au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan.
Pour la ministre, il s’agit déjà de s’attaquer aux différentes formes de malnutrition auxquelles le pays est confronté. Notamment, le retard de croissance, l’émaciation chez l’enfant, le surpoids chez l’enfant/l’adulte, l’obésité chez l’adulte et les maladies non transmissibles. Dès maintenant, l’idéal serait donc de prendre vraiment à cœur toutes ces problématiques de manière beaucoup plus pratique. « Investir dans la petite enfance est un devoir moral. Il est également un impératif économique, car il s’agit là d’un des piliers fondamentaux pour assurer qu’un enfant puisse grandir de manière harmonieuse et avoir les compétences qu’il faut pour être un citoyen productif dans la société », a expliqué la ministre tout en précisant que la stratégie de mise en œuvre de ce Plan s’appuie sur les Foyers de renforcement des activités de nutrition communautaire et de Développement de la petite enfance (Franc-Dpe) déployés actuellement dans 16 régions du pays. « L’objectif du gouvernement, à l’horizon 2030, est de couvrir toutes les régions du pays en Franc-Dpe contre 28% des régions couvertes à fin 2020 », a d’ailleurs ajouté la ministre avant de rappeler quelques progrès majeurs réalisés par le gouvernement dans le domaine de la nutrition et le développement de la petite enfance en Côte d’Ivoire. « La prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans a fortement diminué au cours de la dernière décennie, passant de 29% en 2012 à 23% en 2021 », a indiqué la ministre.
Cédric KOIVOGUI