
Juste après avoir évoqué « la graisse viscérale » comme thématique du précédent mois sur notre plateforme d’information et de sensibilisation sur toutes les formes de maladie, nous avons décidé pour cette période (pré) festive, de mieux cerner la thématique suivante : « l’acidocétose alcoolique ». En effet, complication métabolique, l’acidocétose alcoolique provient d’une consommation excessive de boissons alcoolisées et/ou d’une période de jeûne assez prolongé.
Dans le cas d’un jeune, d’un régime amaigrissant ou d’un trouble digestif, cette complication est respectivement observée chez les personnes adoptant un régime sans glucides (sans sucres), chez des sportifs d’endurance après un effort prolongé ou chez des personnes qui ne s’alimentent pas suffisamment pour diverses raisons. Ces personnes présentent ainsi un taux sanguin de glucose trop faible pour arriver à déclencher la sécrétion d’insuline par le pancréas. Pour rappel, c’est le taux de glucose dans le sang qui, au-delà d’un certain seuil, déclenche la sécrétion d’insuline.
Risque(s)
Du coup, si ces faibles taux sanguins continuent de perdurer à leur niveau, la cétose modérée risque donc de s’aggraver en acidocétose. Pour cette raison, en cas de régime amaigrissant, l’alimentation de la personne concernée doit néanmoins préserver un certain apport en glucides (généralement contenu dans les pommes de terre, les pâtes, le riz, les lentilles, les légumes secs, etc.). Aussi, en ce qui concerne l’acidocétose liée précisément aux troubles digestifs, les personnes qui présentent des vomissements importants/répétés et qui ne peuvent pas se réalimenter (à cause d’une éventuelle gastro-entérite), ont un risque plus élevé de développer une cétose modérée. Cette cétose modérée est susceptible de s’aggraver en acidocétose si leur état persiste durant plusieurs jours d’affilée. Pour prévenir cette forme d’acidocétose, le/la patient(e) doit donc boire de l’eau sucrée pour maintenir un apport de sucre dans l’organisme et se réhydrater. Par ailleurs, hormis ces détails précédemment cités, qu’en est-il réellement de l’acidocétose liée à la consommation excessive d’alcool ?
Particularité(s)
Affectant un(e) patient(e) suite à une consommation excessive de boissons alcoolisées, l’acidocétose alcoolique se caractérise généralement par une cétonémie, un trou anionique ainsi qu’une acidose métabolique sans hyperglycémie importante. Le/la patient(e) sera ainsi confronté(e) à d’intenses douleurs abdominales, à des nausées suivi(e)s de vomissements. En ce qui concerne le diagnostic relatif à cette complication métabolique, il reposera sur l’anamnèse et la présence de signes d’acidocétose sans hyperglycémie. Le traitement comportera l’administration de sérum physiologique IV et de dextrose au niveau de la personne pouvant y être potentiellement concernée.
La Rédaction