Glycémie élevée : entre symptômes vicieux et suivi rigoureux !

Pas facile pour un enfant en bas âge de voir son parent souffrir de variation fréquente de glycémie (Photo : Dr)

La paume des mains qui gratte, une soif intense, une fatigue inexplicable pour certains, une vision floue, des pieds qui enflent, une forte envie d’uriner ou encore de consommer immédiatement du sucre pour d’autres… Les symptômes liés à un pic de glycémie ou à une hyperglycémie peuvent différer d’une personne à une autre.

Quoiqu’il en soit, peu importe qu’il s’agisse d’une personne présumée ou déclarée (pré)diabétique de type 1 ou de type 2, le plus difficile n’est pas toujours de reconnaitre directement les symptômes. Le plus difficile est de pouvoir surtout comprendre la personne qui les subit. Et ce, dans l’optique de lui apporter l’assistance qu’il faut en cas de besoin éventuel. D’emblée, la personne concernée ne doit pas du tout paniquer. C’est même un préalable en soi.

Prise de conscience

Les jours qui suivent l’examen venant confirmer le statut d’une personne souffrant de pic de glycémie fréquent ou même d’hyperglycémie sont, généralement, les plus difficiles comme le stipule si bien Anna, une présumée notoire « Mes premières visites chez mon médecin n’ont pas été de tout repos. Des piqures au bout des doigts désagréables, l’incompréhension des résultats…Tant de variations et d’informations que je ne savais plus où donner de la tête », révèle t- elle. Pour Eric, son frère, cette prise de conscience n’a pas du tout été facile car elle manifestait, entretemps, des élans de tristesse pendant cette difficile période. « Entre tristesse et très souvent irritabilité, étant la plupart du temps à ses côtés, j’ai finalement eu la nette impression que les variations liées à sa glycémie provoquait, chez elle, des réactions difficiles à appréhender », renchérit-il. A ce niveau, il y aurait une explication à ce genre de réaction. En effet, il semblerait qu’un taux élevé de glycémie, chez certaines personnes, nuirait à la capacité, pour celles-ci, de réfléchir et de se concentrer. En y étant confronté, il semblerait même que ces personnes deviennent irascibles et grincheuses lorsque leur glycémie est élevée. C’est pourquoi, hormis le suivi du médecin traitant, l’entourage du présumé a aussi un rôle à jouer.

Le médecin doit aussi être accompagné par la famille en ce qui concerne le suivi du patient (Photo: Dr)

Suivi

« Ma famille et certains proches arrivent à détecter assez rapidement mes sauts d’humeur. Comme mon frère vient de le dire, je pense que mes sauts d’humeur peuvent aussi être liés à ma glycémie (…) je pense même qu’ils en ont souffert beaucoup car il m’arrivait parfois, surtout bien avant le suivi du médecin, d’avoir une réaction désagréable à leur égard. Après, je me sens obligée de m’excuser car je les aime beaucoup », affirme Anna tout en se réjouissant du soutien de sa famille et de tous ses proches jusqu’à présent.

Attention

Au-delà du suivi du médecin, le soutien de l’entourage permet à la personne présumée d’être plus rassurée en ce qui concerne son état. Eric, le frère d’Anna, ne pourra pas dire le contraire. « Au même titre qu’elle, cette situation a été un signal pour nous. En effet, on a tous compris qu’on devait tous faire des efforts mutuels en vue de l’amener et de nous amener, par la même occasion, à prendre soin de notre état de santé » souligne t-il reconnaissant, par ailleurs, toutes les défis auxquels ils ont dû faire face jusqu’à présent. Restez surtout positif tout en revoyant son hygiène de vie, pour Anna, c’est ce qui est surtout le plus important. « Aujourd’hui, je suis très bien suivie et bien stabilisée. Quand j’ai des variations au niveau de ma glycémie (hausse comme baisse), je ne panique pas, j’essaye d’y remédier rapidement (…) après, je pense que cette expérience m’a surtout fait comprendre l’importance de prendre exclusivement soin de moi », conclut –elle.

Jean-Paul DEMOUSS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *