Diabète de type 2 : alerte générale !

Les mauvaises habitudes alimentaires sont aussi une cause liée à l’évolution fulgurante de cette pathologie en Afrique (Photo : Dr)

A la différence du diabète de type 1 qui touche, en majorité, les enfants et/ou les jeunes adultes, le diabète de type 2 encore appelé « diabète de la maturité » touche, principalement, des personnes relativement plus âgées. Ce type de diabète est lié à une hygiène de vie malsaine. De manière plus précise, le diabète de type 2 est généralement dû à la sédentarité, au manque d’activité physique et à une mauvaise alimentation provoquant, dans le même élan, diverses formes d’obésité. L’obésité étant, par ailleurs, l’un des risques majeurs de développer, sur le moyen voire long terme, cette maladie.

Alerte

A l’heure actuelle, au niveau mondial, on estime à près de 90% le taux de personnes qui en souffriraient. Sur la base de ce taux, seulement 55% de ces personnes sont au fait de leur statut. Plus alarmant encore, la majorité de ces personnes vivent sur le continent africain. Parmi ces personnes, seules 46% connaissent effectivement leur statut en tous cas, si l’on s’en tient, à une publication relative à une analyse de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Cette publication qui a été mise en ligne sur le site de l’Organisation, le lundi 14 novembre 2022, à l’occasion de la journée mondiale du diabète des Nations unies. Aussi, loin de vouloir s’en alarmer, ces chiffres doivent surtout nous faire prendre réellement conscience de l’avancée fulgurante de cette pathologie car sous nos cieux, environ 24 millions de personnes vivent avec cette pathologie en 2021 selon la Fédération internationale du diabète.

Risques

Ce qui doit vraiment nous alarmer, c’est quand rien n’est fait de manière individuelle pour y faire face. Dans ce genre de situation, cette pathologie a surtout le pouvoir d’accroitre les risques de crise cardiaque, d’Accident vasculaire cérébral (Avc), d’insuffisance rénale, d’amputation des membres inférieurs, de déficience visuelle, de cécité et de lésions nerveuses comprenant également des troubles de la fonction érectile. Pour y faire face, il faut donc en prendre conscience maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Il ne faut pas surtout pas hésiter à se faire dépister en vue de freiner la propagation de cette pathologie. « Tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage », a d’ailleurs déclaré Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique tout en incitant, tout un chacun, à faire plus attention à son hygiène de vie. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable en plus de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle en outre ajouté.

Actions

Afin d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour les diabétiques, l’Oms a lancé, en avril 2021, le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris, ces dernières années, en vue de déployer l’ensemble des interventions de l’Organisation pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources. À l’issue du lancement de ce Pacte, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont même réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi, une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires. Dans cette même lancée, en août 2022, les Ministres africains de la santé ont adopté une initiative appelée PEN Plus.  L’objectif de cette initiative est d’augmenter l’accès au diagnostic, au traitement et aux soins des maladies chroniques graves telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, les troubles mentaux et neurologiques. A ce niveau, nous ne pouvons que nous en réjouir car la Côte d’Ivoire n’est pas restée en marge de toutes ces initiatives. Pour rappel, le diabète est une pathologie qui altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque, également, des inflammations et une mauvaise circulation sanguine. Tout au long de ce mois, nous allons plancher sur la thématique suivante : le diabète de type 2 afin de mieux cerner cette pathologie.

La Rédaction

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