La prostate : dès les premières douleurs, pas de négligence !

Les douleurs au niveau de l’appareil génital masculin ne doivent pas être négligées si l’on veut éviter le pire (Photo : Dr)

D’énormes difficultés à uriner et même lorsqu’il y arrivait, l’urine était toute rouge à croire que cette urine était du sang. Dans pareille situation, il peut être aussi difficile de se confier ou même d’en parler à un(e) proche surtout lorsque le mal touche, principalement, l’appareil génital masculin. Au-delà même du fait d’en parler, ce qui est encore plus grave, c’est de le négliger quitte même à penser que ce mal est bénin.

Pour Norbert, Professeur d’anglais à la cinquantaine révolue, les premières douleurs au niveau de son appareil génital sont apparues en 2015. Étant donné que cette situation était directement liée à son intimité, il était vraiment éprouvant pour lui de se confier à ses proches en ce qui concerne ce début de symptômes. Par ailleurs, ne s’arrêtant pas là, les douleurs ont persisté jusqu’à ce qu’elles commencent à entraver sa libido. Érection et éjaculation douloureuses, son épouse en a fait le constat amer deux plus tard. En 2017, Norbert a donc commencé, bon gré mal gré, a fréquenté les hôpitaux. De ces nombreuses visites, du généraliste au spécialiste, il en est ressorti du diagnostic provisoire que le mal qu’il ressentait, durant toute cette période, était lié à sa prostate. « Une nuit, il ressentait d’atroces douleurs au niveau de son pénis. Son urine y était bloquée. A 4h du matin, nous nous sommes donc retrouvé(e)s, de toute urgence, à l’hôpital général de la commune où nous résidons », confie Laurette, son épouse tout en soutenant les propos relatifs à l’état d’esprit dans lequel se trouvait son mari durant ce moment. « Un ami qui est médecin avait même souhaité qu’on approfondisse les examens afin de s’assurer qu’on était officiellement confronté, pourquoi pas, à un éventuel cas de cancer avéré au niveau de ma prostate. En ce qui me concerne, je n’y étais pas encore véritablement convaincu même si à ce niveau, tout portait déjà à le croire ! Ma famille et tous mes proches étaient vraiment inquiets », révèle par la suite Norbert. Quoiqu’il en soit, il était au moins convaincu qu’il fallait faire quelque chose au plus vite en se basant sur les résultats des examens déjà effectués.

La sonde  

Dans l’attente relatif à l’approfondissement des examens, n’étant pas souhaitable pour la famille de penser d’emblée à une intervention chirurgicale, les résultats délivrés par les médecins ont préconisé la pose d’une sonde urinaire au niveau de son appareil génital. En plus des autres médicaments qui lui ont été prescrits, cette sonde avait pour objectif de faciliter l’évacuation de son urine durant toute la période de pré traitement. « C’était très contraignant car cette nouvelle disposition m’empêchait d’être à l’aise avec moi-même. J’en souffrais vraiment », le fait-il remarquer. Contraignant ou pas, il n’avait pas le choix. Et cela, sa famille l’avait tout de suite compris. « On se devait d’être présent à ses côtés durant cette période vraiment éprouvante. J’insiste sur le caractère éprouvant de cette disposition car, il faut le dire, Norbert est une personne qui était très rarement souffrante », souligne Francis, l’un de ses plus proches petits frères avant d’indiquer que le soutien reste la seule chose à faire lorsqu’on veut vraiment faire face à cette situation. « Pour lui, même s’il en souffrait, il s’agissait pour nous de l’amener à croire qu’il allait s’en sortir. Personnellement, je suis de ceux qui pensent que, malgré les problèmes de santé que nous pouvons connaitre tout au long de notre existence, le médicament non moins efficace reste l’assistance psychologique. Pour nous, il ne fallait surtout pas l’amener à penser que c’était par ce canal que la Providence voulait le rappeler. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons pu réussir cette assistance étant donné qu’il est toujours parmi nous », se réjouit-il. Ceci étant dit, diagnostiqué d’un cancer ou pas de la prostate, lorsqu’un souci survient au niveau de l’appareil génital, il ne faut rien négliger. Dans le cas d’espèce, l’assistance doit donc être de mise en plus d’être fréquente.

Suivi

Pour le cas spécifique de Norbert, encore heureux qu’il n’ait pas été officiellement diagnostiqué d’un cancer de la prostate à l’issue de l’approfondissement des examens. Quoiqu’il en soit, que les résultats soient positifs comme négatifs, il ne faut pas négliger le suivi du patient. A ce niveau, une négligence pourrait occasionner des métastases surtout si les résultats témoignent d’un cancer avéré de la prostate. Dans certains cas, lorsqu’il s’agit d’un cancer de la prostate, le patient peut se retrouver avec un corps totalement enflé. Cette situation peut en outre provoquer des pathologies cardiaques. «  Dans ce cas de figure et même bien avant, il ne faut émettre aucune négligence si nous voulons encore éviter d’autres complications éventuelles », conclut un expert de la santé sur ce point.

Eric GNOBE avec Jean-Paul DEMOUSS

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