Accident vasculaire cérébral : dès les premiers signes de la crise, agir vite !

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) peut débuter par des céphalées intenses mêlées à de violents vertiges (Photo : Dr)

Assis dans un véhicule de transport en commun, c’est en rentrant de ses courses il y a un peu plus de trois (3) ans maintenant qu’il a commencé à manifester les signes avant-coureurs d’un Accident vasculaire cérébral (Avc). Ces signes se sont matérialisés par une série de vertiges intense lorsqu’il était sur le chemin de son domicile situé à Abidjan plus précisément dans la commune de Yopougon. D’une extrême violence, cet élan manifeste de vertiges l’a finalement obligé à se poser, bon gré mal gré, dans une station-service assez proche de son lieu d’habitation.

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) peut aussi faire pencher la bouche d’un côté comme de l’autre (Photo : Dr)

Dans cette périlleuse situation, en plus de la promptitude du chauffeur du véhicule,  il a également pu bénéficier de l’aide d’un pompiste lorsqu’il a été obligé de s’arrêter au niveau de cette station-service. Lui ayant mis tant bien que mal la main là-dessus, ce pompiste a tout de suite cherché à savoir ce qui était en train de lui arriver. « Lorsqu’il m’a demandé pourquoi je lui tenais la main, je lui ai automatiquement répondu que je souffrais de violents vertiges ». révèle Laurent, journaliste de profession avant d’indiquer que la réaction de ce jeune homme ne s’est pas fait attendre. « Il m’a rapidement assisté en me trouvant une place assise dans cette station-service… Cinq minutes après, je commençais à reprendre mes esprits. Il s’en est réjoui après avoir cherché à savoir si je me portais un peu mieux. J’ai aussi profité, dans le même élan, pour lui demander de me trouver de l’ail. En réponse à cette demande, il n’a pas du tout hésité à solliciter l’aide d’une jeune fille juste à côté pour m’en acheter. J’en ai pris quelques gousses et j’ai bu de l’eau. Après quoi, je me suis senti beaucoup mieux et profitant de l’occasion, j’ai pu regagner tranquillement mon domicile », assure t-il même si quelques heures plus tard…

En plus de la paralysie faciale, l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) peut aussi provoquer la paralysie des membres inférieurs et supérieurs que ce soit du côté gauche comme du côté droit (Photo; Dr)

Récidive

Le lendemain matin, se sentant apparemment beaucoup mieux, Laurent a décidé de poursuivre ses courses mais à proximité de son lieu d’habitation histoire de ne pas trop forcer. « J’avais une course urgente à faire au niveau du palais de justice de la commune où je réside. Pour des raisons à la fois personnelle et professionnelle, je devais m’y rendre dans le but d’établir mon certificat de nationalité. Lorsque j’y étais, j’ai remis les documents et la personne en charge de mon dossier m’a demandé de renseigner le nom exact de mon père et de ma mère sur un bout de papier pour ne pas les écorcher », indique t-il.  En y mentionnant ses informations, il s’est encore une fois rendu compte que quelque chose n’allait pas lorsqu’il écrivait. « Mon écriture n’était pas du tout stable mais bon, tant bien que mal, j’ai pu y arriver », souligne t-il.  Juste après cette course, il a alors décidé de se rendre, un peu plus tard dans la soirée, dans une salle de sport pour y faire des exercices physiques. Ce qui devrait l’aider à faire passer rapidement ce léger malaise selon lui. Quoiqu’il en soit, au-delà d’en être soulagé, ses exercices physiques ont surtout révélé au grand jour ce qui était en train de lui arriver.

Apparition

L’impression relative à la difficulté progressive des exercices physiques qu’il était en train d’exécuter a finalement attiré l’attention du gérant de la salle de sport. « Me connaissant, le gérant de cette salle s’est approché de moi l’air inquiet. Il a attiré mon attention sur le fait que je n’arrivais plus à exécuter les exercices de saut que j’avais l’habitude de faire », mentionne Laurent et c’est dans la conversation qu’il lui a fait une remarque par rapport à son visage. « Tes lèvres sont en train de se pencher sur un côté », lui a t-il fait savoir avant de lui recommander de mâcher immédiatement un chewing-gum. Il a également souhaité qu’il se rende à l’hôpital sans plus tarder. Chose à laquelle il s’est attelé sur le champ. A la clinique, vu son état, il a été orienté vers un neurologue afin de confirmer une éventuelle crise d’Avc. « Après la consultation d’usage, même s’il en était déjà persuadé, le médecin a quand même recommandé d’autres examens supplémentaires afin de confirmer cette crise. A l’issue de tous ces examens, les résultats ont été sans appel ! J’étais en pleine crise d’Avc », admet-il.

Douleurs

Au-delà de la prise en charge médicamenteuse, il s’agissait maintenant d’adopter un régime drastique afin de limiter les complications relatives à cette crise surtout lorsque la bouche, le visage tout comme les membres inférieurs et supérieurs commencent à en pâtir. Pour le cas de Laurent, pendant le traitement, il n’arrivait plus à marcher correctement à cause de douleurs au niveau de sa jambe droite. Quant à Mariette, enseignante de formation ayant récemment été confrontée à pareille crise, les douleurs du début étaient plus localisées au niveau de son bras gauche. Dans cette situation, lorsque rien n’est fait, ces douleurs peuvent provoquer la paralysie faciale ; celle des membres inférieurs et supérieurs que ce soit du côté gauche comme du côté droit. Ceci étant dit, pour en revenir au traitement, il sera généralement demandé à la personne concernée d’arrêter la consommation de sel, d’huile et de graisses. En fonction du statut, le médecin pourra aussi demander un examen sanguin et/ou cardiologique. Ce qui devrait lui permettre de s’assurer que le cœur fonctionne toujours correctement malgré la crise. Les autres consignes resteront, par ailleurs, les mêmes à savoir faire attention à son hygiène de vie. Lutter contre l’obésité pouvant être occasionnée par la sédentarité en pratiquant une activité physique régulière, etc. En somme, une personne y étant confrontée doit toujours rester positive tout en s’appuyant sur la Providence divine, le soutien de sa famille et de tous ses proches pour s’en sortir car cette crise n’est pas du tout une fatalité, loin de là. Il suffit juste d’agir le plus vite possible et le plus tôt serait le mieux comme l’indique si bien Laurent et Mariette !

Olivia DECAMILLE avec Jean-Paul DEMOUSS

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