Se caractérisant par un taux d’hémoglobine véritablement bas ou encore, pour être plus précis, par un nombre de globules rouges inférieur à la normale, l’anémie est une pathologie qui concerne quasiment toutes les couches sociales de nos populations. Aussi, même si toutes les couches sociales de nos populations sont touchées par cette pathologie, celles plus exposées sont, de manière globale, les femmes, les enfants et les adolescent(e)s surtout ceux et celles vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire plus particulièrement, en milieu rural voire dans des ménages pauvres et/ou sans aucune instruction.
Sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), une publication datant du lundi 1er mai 2023 indique qu’à l’échelle mondiale, on estime à 30% les femmes âgées de 15 à 49 ans atteintes par cette maladie. Dans cette même publication, on estime aussi à 37% les femmes enceintes y étant confrontées. Quant aux nouveaux nés, on estime qu’ils/elles y sont exposé(e)s à hauteur de 40% surtout ceux et celles dont l’âge est compris entre six et 59 mois. Il y a cinq ans de cela, l’anémie a ainsi causé la perte de 50 millions d’années de vie en bonne santé en raison du handicap que cette pathologie peut surtout engendrer à savoir, dans des cas moins sévères, la fatigue, les céphalées, le vertige, les essoufflements et les sensations d’étourdissement pour ne citer que ses symptômes là.
Par ailleurs, généralement due à une mauvaise alimentation, à des infections, à des maladies chroniques, à des menstruations abondantes, à des problèmes de grossesse et à des antécédents familiaux, l’anémie est causée par une carence nutritionnelle en fer, une thalassémie, un trait drépanocytaire ou même le paludisme. Survenant lorsqu’il n’y a pas assez d’hémoglobine dans le corps pour transporter l’oxygène vers les organes et tissus, cette pathologie peut entrainer, si rien n’est fait à temps pour la circonscrire, des complications liées à la grossesse d’une femme enceinte et un déficit cognitif voire moteur pour le bébé durant cette grossesse ou après l’accouchement. Ceci étant dit, qu’en est-il de l’impact relatif à cette pathologie au niveau mondial ?
Ampleur
Dans le monde entier, on estime à un demi-milliard de femmes (âgées de 15 à 49 ans) et à 269 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) ayant déjà souffert de l’anémie. En 2019, 539 millions de femmes non enceintes et 32 millions de femmes en situation de grossesse en ont donc fait les frais. En ce qui concerne les enfants, les plus vulnérables à l’anémie restent les nourrissons et ceux/celles âgé(e)s de moins de 5 ans même si les adolescent(e)s peuvent aussi y être confronté(e)s. Au niveau de l’Oms, la région africaine enregistre environ 106 millions de femmes et 103 millions d’enfants touché(e)s par l’anémie tandis que la région de l’Asie du sud-est enregistre 244 millions de femmes et 83 millions d’enfants touché(e)s par cette même pathologie. Ainsi, vu le problème majeur de santé publique que cette situation a commencé à occasionner, les institutions internationales ont donc décidé de mener des initiatives afin d’en réduire l’incidence dans les dix années à venir.
Action(s)
Fixée par l’Assemblée mondiale de la Santé dans le Plan d’application exhaustif concernant la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant, la réduction de l’anémie fait partie des six (6) cibles mondiales de l’Oms en matière de nutrition. En plus de cette action majeure, l’Organisation des nations unies (Onu) a également fait de la réduction de cette pathologie, l’une des cibles de son Programme de développement durable à l’horizon 2030. En agissant de la sorte, il s’agit surtout pour toutes ces Organisations y compris le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), d’élaborer un cadre d’action global pour prévenir, diagnostiquer et prendre en charge l’anémie au moyen d’une approche multisectorielle. S’alignant conjointement sur cette démarche, ce cadre d’action global doit surtout réunir, de manière concertée, des partenaires de plusieurs secteurs et de tous les pays pour que la réduction de cette pathologie soit effectivement une réalité dans le monde entier. Quoiqu’il en soit, en attendant les résultats relatifs à l’élaboration de ce cadre d’action global, au niveau de notre plateforme d’information et de sensibilisation, nous traiterons la thématique suivante : « l’anémie » durant tout ce mois d’avril 2024 afin de donner des informations encore plus pratiques au sujet de cette maladie.
La rédaction
Très intéressant
Merci beaucoup Miss!