Malgré le fait de perdre assez de sang pendant ses fréquentes crises hémorroïdaires, Julien soutient qu’il n’a jamais été vraiment confronté à des troubles de l’érection prolongés encore moins à une quelconque forme d’anémie. Ce qui peut être possible car cet enseignant en Mathématiques à la quarantaine révolue est suivi, depuis le début de ses crises, par un médecin alors même qu’il était encore étudiant, il y a maintenant un peu plus de 20 ans de cela. Initiative louable, il faut ainsi le dire, surtout pour lui. Ce qui n’est pas forcément le cas d’Achille, l’un de ses anciens voisins d’immeuble.
En effet, étant célibataire et sans enfant, cet ingénieur en programmation informatique à la cinquantaine révolue vivait tout seul, il y a un peu près de cinq ans de cela, dans un petit petit studio à Angré, commune de Cocody. Durant cette période, il consommait également des boissons alcoolisées de toutes sortes sans oublier le fait qu’il pouvait aussi fumer bon nombre de mégots de cigarette dans la journée. Loin de vouloir lier ces facteurs de risque à son hygiène de vie, il a tout de même commencé à manifester les symptômes dus à une potentielle forme d’anémie en 2019. « J’étais constamment fatigué peu importe le moindre petit effort que je faisais. En ce qui me concerne, je me disais que cette fatigue était due à la charge de travail à mon bureau. Voyant mon état, mes responsables ont décidé de me mettre en télétravail juste avant le début de la Covid 19 en 2020. Travaillant comme Webmaster pour cette boite, j’exécutais mes tâches depuis chez moi mais ma situation ne s’arrangeait toujours pas. Ils m’ont donc conseillé de voir un médecin le plus rapidement possible », avoue t-il avant de souligner que les résultats des examens qu’il a eu à faire ont révélé une carence en fer. Pour lui, ses résultats étaient assez surprenants vu qu’il appréciait beaucoup la viande rouge en tout cas tout ce qui contient des protéines animales de manière globale. « Mon alimentation n’est peut-être pas si variée comme il se devrait mais j’y incorpore toujours de la viande de bœuf et bien souvent de la volaille dans quasiment tous mes plats ». révèle-t-il à croire que c’est peut-être cette habitude alimentaire pas toujours variée qui a été l’une des causes relatives à son anémie. Quoiqu’il en soit, si dans son cas, celui-ci manifestait une fatigue intense et constante, le cas de Florentine pourrait paraitre encore plus préoccupant.
Fièvre
Pour cette réceptionniste de profession à la trentaine révolue, les signes relatifs à l’anémie ont débuté par une hausse subite de sa température corporelle. « Il y a six (6) mois de cela, j’ai eu une forte fièvre durant deux (2) jours et je transpirais à grosse goutte chaque soir pendant mon sommeil. J’avais aussi des courbatures », souligne t-elle avant d’indiquer qu’elle avait également enregistré une perte de sa masse corporelle durant cette période. Quant à Audrey, étudiante en Assistanat de direction à la vingtaine révolue, les signes étaient quasiment les mêmes sauf que dans son cas, elle souffrait d’étourdissement à chacun de ses déplacements. Une chose à saluer, c’est que toutes ces personnes ont eu le bon réflexe, celui de se rendre automatiquement dans un centre de santé pour en avoir le cœur net car si rien n’est fait à temps, l’anémie peut prendre une tournure assez sévère avec des complications à savoir des ecchymoses ou encore, dans des cas plus extrêmes, des muqueuses pâles dans la bouche, le nez, etc.
Consultation
Afin d’éviter d’en arriver jusque-là, le médecin demandera généralement des examens sanguins beaucoup plus adéquats. C’est à l’issue de ces examens qu’il confirmera la forme d’anémie manifestée par la personne concernée. A un tel niveau, le traitement sera délivré en fonction du cas qui se présente à lui. La plupart du temps, des médicaments sont prescrits et en matière de prévention, il demandera d’enrichir l’alimentation en fibres alimentaires, en fer, en zinc, etc. Pour en revenir aux médicaments, les sirops sont bien souvent prescrits surtout pour des formes beaucoup moins sévères. « Dans mon cas, le médecin m’a prescrit un sirop en tenant compte de ma taille, de mon poids et de mon âge mais ce médicament me fait beaucoup dormir », conclut Audrey.
Olivia DECAMILLE avec Jean-Paul DEMOUSS